samedi 11 septembre 2010

Chronique : Cellulaire -Stephen King (Albin Michel)

Et s’il y avait de bonnes raisons pour que cellulaire rime avec enfer ?
1er octobre. Dieu trône au paradis, le marché des changes est stable, les avions à peu près à l’heure et Clayton Riddell, un auteur de bandes dessinées, sur un petit nuage. Il vient de décrocher un contrat et l’avenir lui sourit. Mais en quelque seconde, tout bascule dans l’horreur. La cause ? Un phénomène de destruction que déclenche le téléphone portable. Tous les portables… Et qui va plonger le monde dans le chaos, le carnage et les ténèbres. C’est bien dans les affres de la destruction du monde contemporain par les outils de ce même monde que Stephen King nous plonge ici, dans un récit au rythme effroyable qui ne laisse aucun répit au lecteur avant de le conduire au paroxysme de la terreur. 


C'est du très bon King. Son style à évoluer et le résultat est pas mal.

Je recommande la lecture de ce roman, pour la facilité avec laquelle King nous attache à ses personnages, pour le côté désabusé et pour le fait qu'il n'y est pas de Happy End, c'était inconcevable de faire un happy end pour cette histoire apocalyptique.

Voilà, si nous avions besoin de preuve pour dire que Stephen King et John Carpenter ont un univers commun, en voici le meilleur exemple.

Carpenter adore mettre en scène des anti-héros.
Il adore les fins ouvertes.
Il adore le non politiquement correct et ses films dénoncent les travers de la société américaine.
La prouesse de King, c'est de nous présenter cette histoire via une seule paire d'yeux, celle du dessinateur. Donc on ne sait que ce qu'il sait, on ne voit que ce qu'il voit. J'ai vécu l'histoire comme si je voyais cette aventure au travers d'une caméra embarqué sur l'épaule du personnage!
Et c'est un exercice de style assez intéressant. Certains vont geindre en disant "Oui mais on sait pas si, on sait pas ça!" Oui mais c'est ça qui donne cette drôle de sensation en lisant le livre, qui lui donne un coté désabusé, et donc un coté très réaliste.



Lien :  http://club-stephenking.fr



Frédéric Fontès www.4decouv.com

2 commentaires:

Bruno a dit…

bonjour Frédéric! Pour ma part j'ai lu ce roman l'année dernière. Cela faisait des années que je n'avais pas lu de Stephen King alors que je dévorais ses livres quand j'étais plus jeune. A vrai dire j'avais même un moment hésité à lire ce roman, d'abord par peur de lire une histoire proche de "Maximum overdrive", un film qu'avait inspiré Stéphen King ( je me demande même s'il ne l'avait pas réalisé ou produit)et qui m'avait passablement déçu. Ensuite, parce que je craignais de ne pas retrouver la magie de King que j'avais tant aimé dans ma jeunesse. Malgré tout je m'y suis risqué, et je n'ai pas été déçu. J'ai quasi englouti le livre d'une traite et je me suis franchement régalé! alors oui, je te rejoins sur ta critique, on peut vraiment en recommander la lecture !

12 septembre 2010 18:20

4decouv a dit…

Oui, c'est belle et bien King en personne qui avait écrit et réalisé le film. Une épreuve assez éprouvante je crois pour l'avoir suffisamment dissuadé de ne pas recommencer un jour. Du moins en ce qui concerne la réalisation, puisqu'il a à de multiples reprises, écrit pour la TV, si je ne m'abuse.
Merci d'avoir pris le temps de laisser un commentaire ;)