mardi 30 juin 2015

Les Indispensables : L'Homme qui disparait - Jeffery Deaver (Le Livre de Poche)

De temps en temps, je referai monter à la surface d'anciennes chroniques de livres que je considère comme des indispensables, des romans cultes, des coups de cœur qui auront marqué mon imaginaire d'une manière unique et indélébile.

Je (re)commence donc avec L'Homme qui disparait de Jeffery Deaver.


Polar et Prestidigitation

Dans le dernier opus des enquêtes de Lincoln Rhyme et d’Amelia Sachs, l’auteur explore l’univers de la magie et des illusionnistes via un adversaire qui use de tout les artifices à sa disposition pour arriver à ses fins.
Le parallèle intéressant est que l’on peut comparer Jeffery Deaver, ou tout autres auteurs de romans policiers/polars/thrillers, à un illusionniste.


Pourquoi cette comparaison ?
Parce que l’auteur va utiliser les mêmes subterfuges pour captiver son audience et l’emmener où bon lui semble...

les «Misdirections »

Un des termes les plus utilisés dans l’histoire, et qui se révèle être une des techniques les plus souvent présente dans les polars, est la « misdirection ».
La « misdirection » est un évènement qui va permettre de diriger l’attention des lecteurs ou des spectateurs, et qui servira de diversions à l’illusionniste pour mener son tour à bien.
La « misdirection » est l’outil indispensable des romanciers pour tromper leurs lecteurs et faire avancer leurs intrigues à « tiroirs ».
Jeffery Deaver excelle dans l’art de disséminer dans ses histoires des fausses pistes, des faux semblant, des apparences qui se révèlent souvent trompeuses, sans jamais tomber dans l’excès.

Le mentalisme

Outre l’art de s’échapper de situations inextricables, le romagicien (copyright Fredo : romancier + magicien= romagicien !!) use d’une technique particulière qui va lui permettre de créer un lien entre lui et son public : le mentalisme.
Le mentaliste est un spécialiste de la gestion du mental humain dans ces diverses possibilités et ressources. C'est-à-dire qu’un simple échange, un simple dialogue avec sa « victime » va lui permettre de découvrir à qui il a affaire. Le langage du corps, via un regard, une respiration, les mots utilisés et les indices collectés vont permettre au mentaliste de mener à bien son « interview » afin d’avoir le maximum d’informations sur la « victime » et donc de pouvoir l’avoir sous son joug.

Le romancier va faire en sorte que son lecteur s’identifie au personnage principal, en le confrontant à des environnements ou des situations que le lecteur connaît. Je pense par exemple au roman de Maxime Chattam, le Sang du Temps qui vous prépare doucement en même temps que l’héroïne à affronter son nouvel environnement.
On peut facilement comparer l’écrivain au mentaliste puisqu’il parvient à placer son lecteur, via des mots, dans un environnement qui doit lui sembler familier pour qu’il puisse complètement s’y plonger. Et puis à ce moment là, nous nous retrouvons à la place du mentaliste, puisque c’est via les mots de l’écrivain que nous parvenons à cerner les personnages et l’histoire qu’il nous présente. Nous ne faisons qu’un, le temps d’un roman, avec son héroïne ou son héros…

Deux univers proches

En lisant son histoire, on sera étonné de ne pas avoir pensé plutôt au nombreux points communs qui existent entre ces deux professions. L’illusionniste, comme le romancier, est chargé de captiver son audience afin de lui faire voir ce qu’il veut bien lui laisser voir et la placer dans un état psychologique qui va lui permettre d’œuvrer aisément dans le déroulement de son numéro.
Tout est prévu, du levé jusqu’au baissé de rideau, chaque improvisation, chaque imprévu, n’est là que pour une seule chose : le final.
Chaque évènement anodin est à l’origine de faits qui se révèleront finalement loin d’être aussi innocents qu’ils paraissaient…

Un art à découvrir

On pourrait encore poursuivre en parlant de la routine, de l’escapologie, ou de l’art du transformisme mais c’est à vous de franchir le pas en lisant le livre de Deaver.

Il y a quelques semaines de cela, je terminais la lecture de Ceux qu'on aime (Cry for Help), de Steve Mosby, second roman de l'auteur à être publié en France par les éditions Sonatine. Le héros, Dave Lewis, est un prestidigitateur et ses connaissances en la matière vont lui permettre, avant la fin du roman, de passer du point de vue de proie, à celui de chasseur :

Il existe un principe de base chaque fois que l’on veut étudier un tour de magie. Il faut partir de l’effet final – le truc que l’on n’arrive pas à expliquer – pour remonter en arrière, en se concentrant sur les choses que l’on connaît et en cherchant des indices dans les interstices. Il n’y a que comme ça qu’on peut découvrir le secret : graver tous les paramètres du tour dans le marbre, puis comprendre comment il a pu être effectué à l’intérieur de ce cadre.
Si une bague apparaît soudain dans un pot de fleurs à côté de la porte, c’est que quelqu’un l’y a déposée. Si une seule personne se trouvait près de cette porte, alors ça ne peut être qu’elle. Si cette personne n’a pu prendre la bague qu’à un seul moment, alors elle l’a prise à ce moment-là. En s’appuyant sur le visible, on comprend l’invisible.

Encore une fois, cet extrait me permet à nouveau de faire un pont entre la magie et l'élucidation d'un mystère. Mais avant d'élucider un mystère, il faut l'élaborer. Et pourquoi ne pas commencer par tirer le bout de laine qui dépasse de la pelote...

Présentation de l'éditeur : Une série de meurtres étranges a lieu à New York, qui ont tous un point commun : la méthode utilisée pour tuer les victimes semble s'inspirer de numéros célèbres mis au point par des grands maîtres de la magie, plus particulièrement de l'illusionnisme et du cirque. Comment identifier le meurtrier puisque c'est justement un Manipulateur, expert de l'art du transformisme, toujours prompt à revêtir un nouveau visage, et d'une agilité physique diabolique ? Le défi est majeur, pour le couple d'enquêteurs exceptionnels que sont Lincoln Rhyme, pourtant cloué sur son lit de paraplégique, et sa compagne, la perspicace Amelia Sachs. L'aide de Kara, jeune magicienne douée et technicienne hors pair, suffira-t-elle pour déjouer la série cauchemardesque de numéros de ce Manipulateur protéiforme, cet illusionniste insaisissable, l'homme qui disparaît ?

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

News : Nous allons tous très bien, merci - Daryl Gregory (Belial)


Nous allons tous très bien, merci (We are all completely fine) de Daryl Gregory va être publié en France le 27 août prochain aux éditions Belial. Il est traduit par Laurent Philibert-Caillat et la couverture est d'Aurélien Police.
Une publication qui arrive au moment où Wes Craven est annoncé sur un projet d'adaptation du livre en série télé. Le papa de Freddy Krueger et de Scream s'occupera de l'écriture et de la réalisation du pilote. Dans le cadre de son nouveau contrat avec Universal Cable, il travaille en parallèle en tant que producteur exécutif  de l'adaptation en série pour la chaine SyFy de son film Le sous-sol de la peur.

Résumé : Au cours d'une thérapie qui va se révéler choc, un énigmatique psychologue traite cinq patients éprouvés par un évènement traumatisant afin de découvrir leurs monstres intérieurs.

Source : L’Écran Fantastique n°365, juin 2015.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com
 



News : Sans pitié, ni remords - Nicolas Lebel (Marabout)

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !

L'homme et la mer, Charles Baudelaire
Après l'Heure des fous et le Jour des morts, Nicolas Lebel revient avec son troisième roman mettant en scène le Capitaine Mehrlicht dans Sans pitié, ni remords. Il sera disponible le 26 août.

Présentation des éditions Marabout :

9 novembre, cimetière du Montparnasse. Le capitaine Mehrlicht assiste, en compagnie de son équipe, aux obsèques de son meilleur ami, Jacques Morel. Quelques heures plus tard, il se retrouve dans le bureau d'un notaire qui lui remet, comme « héritage », une enveloppe contenant un diamant brut. Il s'agit de l'un des yeux d'une statue africaine, le Gardien des Esprits, dérobée dix ans auparavant lors du déménagement du Musée des arts africains et océaniens, que Jacques avait supervisé, et recherchée depuis par la « Police de l'Art ». Merlicht prend un congé et son équipe se retrouve sous le commandement du capitaine Cuvier, un type imbuvable aux multiples casseroles, quand les inspecteurs Latour et Dossantos sont appelés sur la scène de l'apparent suicide d'un retraité. Quelques heures plus tard, ils assistent impuissants à la défenestration d'une femme qui, se sentant menacée, avait demandé la protection de la police. Les deux « suicidés » avaient un point commun : ils travaillaient ensemble au MAOO lors de son déménagement. Ces événements marquent le début de 48 heures de folie qui vont entraîner Mehrlicht et son équipe dans une course contre la montre, sur la piste de meurtriers dont la cruauté et la détermination trouvent leur origine dans leur passé de légionnaires. Une enquête sous haute tension, dans laquelle débordent la fureur et les échos des conflits qui bouleversent le monde en ce début de XXIe siècle.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com
MAJ du 2 juillet avec la correction du titre et de la couverture

lundi 29 juin 2015

News : Tu tueras le Père - Sandrone Dazieri (Robert Laffont)


Tu tueras le père de Sandrone Sazieri est le premier roman de la collection La Bête Noire, à paraître le 10 septembre aux éditions Robert Laffont. Il est traduit de l'italien par Delphine Gachet.

Présentation des éditions Robert Laffont :

Sous un soleil de plomb, un homme court, désorienté, le long d'une route qui mène à Rome. Luca, son jeune fils, a disparu lors d'un pique-nique familial dans le Pratoni del Vivaro, un parc naturel à quelques kilomètres de là. Les enquêteurs dépêchés sur place découvrent bientôt la mère dans une clairière, décapitée. Ils pensent que c'est lui, le mari, qui dans les affres d'une dispute conjugale, a tué son fils, puis caché le corps. Mais ou ? Aucune trace de l'enfant, nulle part. Quand Colomba Caselli arrive sur les lieux de la reconstitution, elle comprend immédiatement que quelque chose ne tourne pas rond...
Colomba a trente-deux ans et des yeux d'un vert changeant. Elle est belle, instinctive, physique, mais elle n'est plus en service. Elle a pris un congé à durée indéterminée après avoir assisté, impuissante, à un événement tragique qu'elle nomme avec pudeur « Le Désastre » et qui l'a laissée très fragile. Cependant, même retirée de la vie policière, elle ne peut cesser d'être un flic et l'un des meilleurs. Le commissaire Rovere, son ex-patron, le sait : il lui demande comme une faveur de mener l'enquête pour lui, en toute discrétion, et d'aller consulter un expert du rapt et de la maltraitance infantile, Dante Torre, surnommé « l'enfant du silo ». Avec son allure de Bowie punk, maigre et toujours vêtu de noir, complètement phobique, dépendant, obsessionnel et paranoïaque, Dante a une approche très personnelle de son travail. Et pour cause : il a été enlevé lorsqu'il était un tout jeune garçon. Pendant onze ans, il a grandi dans l'exiguïté d'un silo à grains avec pour seul contact avec le monde extérieur un mystérieux individu qu'il appelle « Le Père ».
À présent, l'enquête de Colomba le confronte à son pire cauchemar. Car, derrière la disparition du petit Luca, Dante reconnaît très vite la signature de ce « Père » jamais identifié, jamais arrêté. Mais si tel est le cas, pourquoi son geôlier aurait-il décidé de frapper à nouveau ? Et pourquoi tant d'années plus tard ? Colomba s'interroge : peut-elle vraiment se fier à son partenaire ? Ou bien Dante l'entraine-t-il, malgré elle, dans l'enfer d'une chasse aux fantômes ? Entre flashback, machinations et course contre la montre, Dazieri construit un magnifique thriller qui plonge le lecteur dans un crescendo constant d'adrénaline.


Sandrone Dazieri est né à Crémone en 1964. À ses débuts, il exerce divers métiers avant de devenir journaliste spécialisé dans la contre-culture et la fiction de genre. De 2001 à 2004, il se fait connaître en France par une trilogie noire encensée par la critique : Sandrone & Associé. Scénariste de séries à succès pour la télévision depuis dix ans, il a également dirigé la collection des romans policiers chez Mondadori. Il revient en force avec Tu tueras le Père. « Meilleur thriller de l'année 2014 » selon Il Corriere della Sera, déjà vendu dans dix pays, ce livre est un véritable best-seller en Italie, en Allemagne et bientôt dans le monde entier. L'auteur vit à Milan.

Son site Internet : http://www.sandronedazieri.it/


Frédéric Fontès, www.4decouv.com 

News : Malefico - Donato Carrisi (Calmann-Lévy)


Rendez-vous le 16 septembre prochain pour découvrir le nouveau roman de Donato Carrisi, Malefico. C'est la suite du Tribunal des âmes.

Présentation des éditions Calmann-Lévy :

Marcus, le héros pénitencier du Tribunal des âmes, se réveille d’un coma à Prague, amnésique. À son chevet, il trouve deux enveloppes : l’une renferme un billet de train pour Rome et la promesse d’y retrouver son passé ; l’autre 20 000 euros et un passeport sous une fausse identité. Laquelle choisir ? Marcus opte pour un retour à Rome, qui le mène directement au Vatican où on lui explique le don qu’il avait de repérer le mal dans le quotidien des gens. Après une remise à niveau intensive, Marcus est prêt à reprendre ses fonctions, pile au moment où une psychose généralisée se déclenche à Rome : de jeunes couples d’amoureux se bécotant dans leur voiture aux abords de Rome sont retrouvés assassinés. Le même modus operandi est employé à chaque fois : l’homme est abattu d’une simple balle dans la nuque, alors que la femme a été longuement torturée avant sa mise à mort.
Marcus se met à errer sur les scènes de crime à la recherche d’indices lorsqu’il retrouve Sandra, l’enquêtrice photo pour la police scientifique. Leurs soupçons se tournent vite vers le médecin légiste en charge de l’affaire, qui semble délibérément masquer des informations clés. Ils vont découvrir que non seulement le médecin est à la tête d’une secte férue d’ésotérisme, mais que par le passé, il dirigeait une clinique pour enfants criminels. À l’époque, un jeune Russe, fils d’ambassadeur, lui avait été confié après avoir été accusé du meurtre de sa sœur jumelle…


Frédéric Fontès, www.4decouv.com

dimanche 28 juin 2015

News : Les Innocents - Robert Pobi (Sonatine)



Robert Pobi avait bien surpris son monde en 2011 avec son étrange L'Invisible. Il est de retour le 17 septembre prochain aux éditions Sonatine avec Les Innocents (Harvest). Il est traduit par Arnaud Baignot.

Présentation des éditions Sonatine :
D'un tempérament impétueux, souvent borderline, Alexandra Hemingway, inspectrice à la section des homicides violents à New York, a l'habitude des enquêtes difficiles. Totalement impliquée dans son métier, elle n'hésite pas à prendre tous les risques. Son visage, refait, marqué par de multiples cicatrices, est là pour le prouver. Le jour où l'on retrouve dans l'East river le corps d'un enfant dont les pieds ont été sectionnés, l'affaire s'annonce particulièrement délicate. D'autant plus que la presse n'hésite pas à consacrer ses gros titres à ce genre de meurtre et à venir perturber les investigations. Lorsqu'un autre enfant est enlevé, la panique gagne Manhattan. Panique d'autant plus justifiée que le prédateur à l'œuvre est l'une des figures du mal les pires qui soient. Habituée aux noirceurs les plus effroyables de l'âme humaine, Alexandra pensait avoir tout vu. Elle n'avait pas connu le pire.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

jeudi 18 juin 2015

News : Au revoir là-haut - Pierre Lemaitre / Christian de Metter (Rue de Sèvres)


Au revoir là-haut, le dernier roman de Pierre Lemaitre, qui lui a valu en 2013 le Prix Goncourt, fait l'objet d'une adaptation en bande dessinée qui sera publiée le 7 octobre 2015 aux éditions Rue de Sèvres. L'album est illustré par Christian de Metter. On lui doit, entre autres, l'adaptation BD de Shutter Island, publiée en 2007 chez Casterman (qui a aussi été publiée un 7 octobre ! ).

Pierre Lemaitre & Christian de Metter
Présentation des éditions Rue de Sèvres :
1919. Au sortir de la guerre, la société française peine à ménager une place aux anciens poilus devenus encombrants, et les trafics les moins glorieux vont bon train. Albert Maillard, modeste comptable qui a sauvé la vie d'Édouard Péricourt, jeune fils de bonne famille, juste avant la fin des combats, tente de les faire vivre de retour à Paris. Édouard, défiguré, refuse de reprendre contact avec les siens et imagine une gigantesque arnaque à la nation pour tenter de se projeter dans une vie nouvelle, ailleurs.

Né en 1968 en région parisienne, Christian De Metter (dessinateur) commence par étudier le dessin publicitaire avant de travailler comme dessinateur et maquettiste dans la presse rock. Il publie sa première bande dessinée en 1999, et reçoit six ans plus tard le Prix du public au festival d'Angoulême. Il vit en Seine-Saint-Denis.
Né à Paris en 1951, Pierre Lemaitre (auteur) passe toute son enfance en région parisienne. Après des études de psychologie, il s'oriente vers la formation professionnelle des adultes, animant des séminaires d'enseignement de la littérature pour des bibliothécaires. Il se consacre ensuite à l'écriture, en tant que romancier et scénariste, essentiellement dans le registre policier. En 2013, Au revoir là-haut, roman picaresque qui marque dans son œuvre un changement majeur, décroche le prix Goncourt. Il vit à Paris.


© de la photographie des auteurs : Isabelle Franciosa.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

mercredi 17 juin 2015

News : Lontano - Jean-Christophe Grangé (Albin Michel)

Chronique ICI

Le nouveau roman de Jean-Christophe Grangé sera publié le 02 septembre prochain aux éditions Albin Michel. Lontano est son 11e roman et il fera 800 pages.

Présentation des éditions Albin Michel :

Éminence grise du pouvoir, Grégoire Morvan a connu ses heures de gloire en Afrique dans les années 80, en arrêtant au Zaïre « l’Homme clou », tueur en série au rituel atroce, inspiré des plus violents fétiches africains.
Quarante ans plus tard, en France, les cadavres mutilés, criblés de ferraille et de tessons s’accumulent : la marque de « l’Homme clou », totem de la folie meurtrière née au plus profond de l’Afrique.
Le passé trouble de son père – fantôme menaçant de sales affaires enterrées – rattrape alors Erwan Morvan, le meilleur flic de la crim’.


Source : Polars Pourpres
Frédéric Fontès, www.4decouv.com

Maj avec la dernière version de la couverture

mardi 16 juin 2015

News : Les enfants de chœur de l'Amérique - Héloïse Guay de Bellissen (Anne Carrière)

Illustration d'Alexis Lemoine

Les enfants de chœur de l'Amérique, second roman d'Héloïse Guay de Bellissen (après Le Roman de Boddah en 2014 aux éditions Fayard), sera publié le 27 août prochain aux éditions Anne Carrière.
Chronique à venir.

Présentation des éditions Anne Carrière :
En 1980, à quatre mois d’intervalle, Mark David Chapman assassine John Lennon et John Hinckley tire à bout portant sur Ronald Reagan.
Chapman et Hinckley, rien à voir en apparence, si ce n’est leur âge (25 ans) et leurs origines middle-class. Rien, sauf leur passion dévorante pour L’Attrape-cœurs et son héros, Holden Caufield. Sauf qu’ils aiment tous les deux les mômes, rien que les mômes. Qu’ils se méfient des pères qui picolent. Et des mères, hystériques. À moins que Chapman et Hinckley soient seulement les rejetons paumés d’une Amérique affamée de chair fraîche, de fric et de célébrité. Avec leurs airs d’enfant de chœur, ces deux-là racontent leur jeunesse. Chapman, le petit gros qui s’inventait des amis imaginaires. Hinckley, l’étudiant solitaire, fou amoureux de Jodie Foster, la gamine de Taxi Driver, qui le sauverait de son existence médiocre.
De son côté, Caufield en a marre d’être bloqué dans la tête de ces tarés qui se sont emparés de sa vie en lisant L’Attrape- cœurs ; il en a marre que Salinger, ce génie mutique et égoïste, le maintienne dans son éternelle jeunesse et dans sa rage. Il voudrait que Salinger écrive la suite. Il voudrait grandir. Pas Hinckley, ni Chapman.
Ces deux-là prétendront avoir dégainé leur arme par amour. Trop d’amour c’est sûr, un amour maladif pour eux-mêmes.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

Poche : Dieu me déteste - Hollis Seamon (10-18)


Disponible depuis le 7 mai en format poche aux éditions 10-18, Dieu me déteste d'Hollis Seamon est une pépite que je vous invite à découvrir !

Voici ce que j'en disais le 11 mars 2014 lors de sa sortie en grand format dans la collection La Belle colère :

Dieu le déteste mais nous, on l'adore !
Ce premier roman d'Hollis Seamon est un hymne à la vie et même une jolie déclaration d'amour.
Une petite claque derrière la tête, un petit cocktail sucré-salé dont Stephen Carrière, l'un des deux quo-créateurs du label, a le secret.
Il fait échos à d'autres publications de l'éditeur où une catastrophe dans la vie du narrateur crée des élans de courage, de détermination et d'amour. Des leçons de courage qui dissipent le marasme ambiant
On pense aux Matins Courts de Marie de Prémonville (certainement pas un hasard si on la retrouve à la traduction de ce roman d'Hollis Seamon puisqu'elle exerce aussi ses talents sur, entre autres, les romans de Robert Goolrick) ou au Légume Vert de Philippe Vigand.
L'amour et l'humour s'interposent face à la mort qui rôde et deviennent autant de bouffées d'oxygène vivifiantes.
Dieu me déteste est typiquement le genre de roman dont il est très difficile de parler puisque pour en ressentir les effets il faut surtout en faire l'expérience.
C'est jouissif sans s’apitoyer, une belle colère qui lance le label du même nom, une drôle d'histoire de prince charmant qui s’endort à la fin...

À lire la chronique d'Yvan du blog Emotions (ICI) et celle de Pascal de la Librairie Jaubert ().

Présentation des éditions 10-18 :
New York, hôpital Hilltop. Richard sait qu'il ne fêtera pas ses dix-neuf ans, mais il a une furieuse envie de vivre ! Et d'embrasser Sylvie, la jolie fille de la 302... Contre la montre, le corps médical et sa famille toquée, ce Roméo casse-cou décide donc de flamber ses derniers rêves. Jusqu'à jouer son destin au poker, dans un des plus beaux bluffs jamais montés contre le sort... Ode explosive à l'adolescence et à l'amour, défiant la maladie et ses clichés, ce roman bouleversant offre une leçon d'humour ravageuse et une extraordinaire leçon de vie.

« C'est un livre porté par un élan vital, un humour absolument incroyable. Une vraie découverte. » Olivia De Lamberterie, France 2

Frédéric Fontès, 4decouv.com

News : Les douze portes dans la maison du sergent Gordon - George Makana Clark (Anne Carrière)


Rendez-vous le jeudi 27 août 2015 pour découvrir en librairie le premier roman de George Makana Clark, Les douze portes dans la maison du sergent Gordon. Il est traduit par Cécile Chartres et Élisabeth Samama pour les éditions Anne Carrière. Chronique à venir.

Présentation des éditions Anne Carrière :
Voici l’histoire d’un homme qui commence par la fin, et l’histoire d’un pays qui connaît un nouveau départ. Le pays, c’est la Rhodésie, qui devient le Zimbabwe. L’homme est le sergent Gordon, dont la dépouille repose enfin en paix. De profundis s’élève le récit de ses années sur terre. Un chant puissant et ravageur qui conte à rebours le destin d’un damné : les années en enfer dans la prison d’une mine de cuivre, l’armée et la guerre dans un pays ensorcelé, l’adolescence rebelle entre les murs d’une institution religieuse pour délinquants, l’enfance éclatée, l’initiation, la naissance, le secret des origines…
Les Douze Portes dans la maison du sergent Gordon est un premier roman qui s’impose d’emblée comme un « classique moderne » par sa virtuosité et sa capacité à convoquer le mythe et l’Histoire en un même souffle. 
À sa sortie en Angleterre, la critique dans The Guardian commençait par : « L’épopée rhodésienne de George Makana Clark devrait être assortie d’un avertissement en gros caractères : âmes sensibles s’abstenir. Une fois que le lecteur aura fini le premier chapitre – non, la première page ! – il est quasiment impossible qu’il repose le livre. » L’article s’achevait sur ces mots : « Les éditeurs abusent trop souvent de comparaisons illustres dans la promotion de leurs auteurs. L’éditeur de Makana Clark a cette fois-ci invoqué Coetzee et Conrad, et a aussi affirmé que ce roman est une révélation littéraire impossible à oublier. Dans le cas de ce roman, son éditeur avait raison. »
George Makana Clark est né et a grandi au Zimbabwe ; il a des origines britanniques et xhosa. Il vit et enseigne aujourd’hui le creative writing à l’université de Wisconsin-Milwaukee. Ses nouvelles ont notamment été publiées dans les revues O’Henry Prize Story, The Granta Book of the African Short Stories et Zoetrope. Il travaille actuellement à l’écriture de son deuxième roman. Son éditeur anglais est Jonathan Cape.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

lundi 15 juin 2015

News : Revival - Stephen King (Albin Michel)

Chronique ICI
Rendez-vous le 30 septembre prochain aux éditions Albin Michel pour lire, Revival, le nouveau roman de Stephen King.

Présentation des éditions Albin Michel :
Dans les années 1960, Jamie, 6 ans, se lie d'amitié avec le nouveau pasteur méthodiste de sa ville de Nouvelle-Angleterre, Charles Jacobs. Tous deux sont réunis par leur intérêt pour l'électricité, mais un accident oblige Jacobs à quitter la ville. 30 ans plus tard, Jamie, musicien perdu et drogué, retrouve Charles Jacobs et leur relation devient plus diabolique que jamais.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

dimanche 7 juin 2015

Les indispensables : Le Prince du surnaturel qui va hanter vos journées et vos nuits à un nom, Joe Hill !

De temps en temps, je referai monter à la surface d'anciennes chroniques de livres que je considère comme des indispensables, des romans cultes, des coups de cœur qui auront marqué mon imaginaire d'une manière unique et indélébile.

Je (re)commence donc avec les romans de Joe Hill...




Le Prince du surnaturel qui va hanter vos journées et vos nuits à un nom : JOE HILL !

Joe Hill, de son véritable nom Joseph Hillstrom King, est le fils de Tabitha et Stephen King. Difficile de parler du travail du fils sans évoquer celui du père mais nous y reviendrons. Ce qui est indéniable, c'est que Joe Hill a une patte qui lui est propre. Sa capacité à développer des univers à la fois simples et complexes fait de lui une véritable révélation en matière d'épouvante, de thriller et de fantastique. Trois genres qu'il maîtrise et avec lesquels il s'amuse à surprendre son lecteur et nourrit son art dans trois œuvres : un recueil de nouvelles, un roman, et un comic book. Petit détail amusant : dans le film Creepshow, réalisé par George Romero en 1982 et scénarisé par Stephen King, c'est Joe qui fait une apparition dans le rôle de Billy, que l'on voit dans le prologue et l'épilogue du film. Très intéressant parce que finalement, ce petit garçon peut être considéré comme l'astre principal de la galaxie Joe Hill.



Fantômes, Histoires Troubles

(20th Century Ghosts) a été publié aux États-Unis en 2005 et traduit en France par Valérie Rosier pour les éditions Jean-Claude Lattès en février 2010.

Vous connaissez le point commun entre un enfant et un romancier ? Lorsqu'ils racontent une histoire, rien n'est impossible. Et c'est sur ce principe que Joe Hill pose les bases de son univers. Il prend des pincées de merveilleux, il les mélange à de bonnes grosses doses de peurs enfantines et il nous conte ses fables noires, alternant avec le thriller, l'épouvante, le mystère et le fantastique.

Comme son père, il va parfois utiliser des faits du quotidien pour nous faire traverser le miroir et nous montrer cette dimension si particulière, où un gamin peut voler grâce à une cape, où un téléphone qui n'est pas branché peut sonner et où un fantôme peut venir hanter un cinéma. Il va également évoquer le processus de la création littéraire en évoquant l'histoire d'un nouvelliste dont les textes sont d'un réalisme saisissant ...

Il boucle également d'une bien jolie manière son histoire avec George Romero. Dans la nouvelle Bobby Conroy revient d'entre les morts, il met en scène un personnage qui est figurant dans le film Dawn Of The Dead (Zombie en France), jouant les zombies maquillés par Tom Savini. Romero et Savini que Joe Hill avait déjà rencontré 23 ans auparavant sur le tournage de Creepshow.



L'ensemble des seize nouvelles (quinze plus une en guise de remerciement) permet de se rendre compte des différentes facettes du talent de l'auteur. Son œuvre est définitivement dans la continuité des maîtres en la matière : il s'amuse avec des fins ouvertes à la manière de son père et de John Carpenter, laissant aux lecteurs le soin d'imaginer la conclusion. Il place son lecteur dans un quotidien bousculé par un événement extraordinaire comme on pouvait en savourer dans les épisodes de la Twilight Zone signés Richard Matheson ou Rod Sterling. Il se plait à rendre crédible l'exagéré qui devient la norme comme le nez au milieu de la figure avec la nouvelle Pop Art qui met en scène un enfant-ballon de baudruche, qui ne déplairait pas aux fans des univers fous de Terry Gilliam. Il nous conte l'histoire de la lente transformation d'un être humain en une créature monstrueuse dans Stridulation, comme Stephen King ou Clive Barker en ont le secret, etc.

En fait, Joe Hill confronte ses héros à l'arrivée d'une étincelle de surnaturel dans leur quotidien : il les place dans un univers rassurant qu'ils connaissent bien, il leur fait ouvrir une porte qui les mène vers quelque chose d'inhabituel et il fait en sorte qu'ils n'aient aucun doute sur la réalité de ce dont ils sont témoins. Tout devient donc possible, même l'impossible. Et l'auteur ne palabre pas pendant des heures pour expliquer comment ses personnages vont se mettre à croire au phénomène auquel ils sont confrontés. Une fois face à l'étrange, ils ne doutent pas de ce qu'ils voient. Et c'est ce que l'on éprouve en tant que lecteur.

Cette part d'impossible, Joe Hill en fait le carburant de ses nouvelles, de ses romans et de ses scenarii de comic books. Même si toutes les nouvelles du recueil ne sont pas de qualités égales, elles ont en commun cette rémanence qui perdure longtemps après avoir refermé le livre. C'est aussi à ça que l'on mesure l'impact d'un grand auteur sur son lectorat. Outre le fait de parvenir à être un bon raconteur d'histoires, il faut aussi qu'il parvienne à les faire subsister dans l'esprit des gens, une fois le livre remisé dans la bibliothèque. Joe Hill est de ces auteurs qui hantent ses lecteurs, vous êtes prévenus.

Le Costume du Mort

(Heart-Shaped Box, comme la célèbre chanson de Nirvana) a été publié aux Etats-Unis en 2007, et traduit en France par Valérie Rosier pour les éditions Jean-Claude Lattès en mars 2008. Il est également disponible en format poche depuis octobre 2009 aux éditions du Livre de Poche.

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Premier roman de Joe Hill, le Costume du Mort lui permet de poursuivre son exploration de cet étrange univers où vivants et morts se provoquent au détour d'un coin sombre, pour se hanter mutuellement. Ici, un fantôme décide de consacrer ses maudites heures perdues à pourrir la vie du héros. Un peu comme la conscience peut pourrir la vie d'un individu qui n'a pas fait que des choses bien dans sa vie. Jude, star du rock, signe malgré lui un pacte avec l'ancien propriétaire de ce costume venu désormais le hanter. Cette intrusion l'oblige à entrouvrir une porte qu'il avait condamné et le met face à ses souvenirs d'enfances qui ont fait de lui l'homme qu'il est désormais. La présence maléfique compte bien jouer les marionnettiste avec Jude pour l'obliger mettre fin à ses jours. Enfin, c'est sur cela que compte le fantôme mais il va tomber sur un os, un comble pour un spectre, non ?

Le titre du livre prend un autre sens en cours de lecture : le costume permet dans un premier temps la jonction entre les deux univers. Mais Joe Hill évoque aussi un autre habit : quand le fantôme prend possession du héros, ce dernier devient le véritable costume du mort. Une idée fascinante, qu'un simple mortel puisse finalement devenir le véritable déguisement d'un spectre. Plus loin, il soumet l'idée qu'un adulte n'est finalement que le costume de l'enfant qu'il est resté au fond de lui.
Très intéressante cette idée, puisque l'on parle de jonctions entre les vivants et les morts mais on peut aller plus loin en parlant de jonction entre l'enfant et l'adulte, entre l'adulte et l'écrivain. On pourrait philosopher des heures sur ce genre de concept, des corps tels des costumes qui nous habillent, contenant ou retenant des âmes, etc. Joe Hill est définitivement un concepteur de brio qui s'inspire de nos peurs.

C'est là que réside son génie. Il joue avec des notions abstraites lui permettant de construire des décors et d'y faire évoluer ses personnages, tout en utilisant des fondations fondamentales de notre quotidien. En leur donnant une épaisseur psychologique suffisamment intéressante, il oblige les lecteurs à se poser des questions, à réfléchir aux possibilités ainsi offertes, créant un lien particulier avec ces derniers.

Ces éléments importants qui nous hanteront longtemps après avoir refermé le roman, vont servir d'écrin au couple que forment les personnages principaux. Ils deviennent vite très attachants malgré les casseroles respectives qu'ils trainent et dont ils ne sont pas forcément fiers. Mais ce drame qui vient cogner à leur porte va servir de catalyseur et leur faire prendre conscience qu'il est encore temps pour eux de changer de vie. Le spectre vient lui aussi s'insérer entre les personnages et les lecteurs en perturbant cette empathie naissante, renforcée au fil des pages jusqu'à la dernière et bien au-delà.

Des êtres finalement malheureux qui font le point sur leurs vies tumultueuses et qui se retrouvent à cette jonction qu'est le livre. Une jonction qui va encore une fois se matérialiser via une porte à la fin du roman. Un fantôme, une porte. Deux des ingrédients de l'univers de Joe Hill que l'on a déjà découvert dans son recueil de nouvelles et qui vont être à la base de son comic book, Locke & Key.

Les droits de l'adaptation du roman au cinéma ont été acquis par la Warner Bros. Il pourrait être scénarisé et réalisé par Neil Jordan.

Locke & Key

Première mini-série publié en 2008 aux Etats-Unis chez IDW, traduit en France par Maxime Le Dain en novembre 2010 pour Milady Graphics.

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Des fantômes, un enfant malin qui est peut être la « clef » de l'histoire, des portes qui mènent vers d'autres ailleurs, des adultes hantés par leurs secrets, une maison pleine de mystères : les ingrédients qui font le sel des recettes de Joe Hill sont encore là.Locke & Key, qu'il a co-créé avec le dessinateur Gabriel Rodriguez, lui offre l'opportunité de raconter l'histoire de cette famille hantée et persécutée par les forces du mal sous la forme d'une première mini-série, Welcome To Lovecraft, que les éditions Milady Graphics viennent de traduire en français (la quatrième mini-série s'est achevée aux Etats-Unis fin 2010, elle sera compilée début 2011 chez IDW).

Thriller, épouvante, fable, mystère, fantastique. Comme dans le premier recueil de nouvelles du romancier, Locke & Key mélange les genres. Autour de ce nouveau concept qui consiste, entre autres, en l'exploration d'une maison qui cache des clefs aux pouvoirs extraordinaires, Joe Hill va bâtir une solide mythologie dont les différentes clefs lui offrent l'opportunité d'enchaîner histoires sur histoires. Chaque clef dans la maison a sa serrure et cette dernière peut se cacher dans des endroits vraiment inattendus ...

L'auteur renoue avec l'univers de l'enfance en plantant le décor de son histoire dans une maison dévoilant ses secrets aux enfants qui l'habitent mais qui se charge de leur faire oublier ses mystères quand ils grandissent. Une belle métaphore sur le passage à l'âge adulte et sur toutes les choses que l'on abandonne et laisse derrière soi en grandissant .

Une véritable osmose se crée entre l'étonnante histoire de Joe Hill et les dessins de Gabriel Rodriguez. Avec un trait qui s'affine au fil des pages et qui fait des merveilles, Rodriguez prouve dans ce premier opus qu'il est l'illustrateur idéal pour mettre en évidence le panel d'émotions qui va contribuer à la bonne caractérisation des personnages. Il produit des décors méticuleux où chaque détail à son importance et sublime les mots de Joe Hill en leur donnant cette résonance si particulière qui fait de Locke & Key une lecture qui ne laissera pas son lecteur indifférent.

On appréciera les introductions qui ouvrent les premiers albums, Robert Crais pour le tome 1, Warren Ellis pour le 2 et Brian K. Vaughan pour le 3. Le tome 4 sera disponible début 2011 chez IDW.

Dreamworks a récupéré les droits d'adaptations TV de la série. Le show sera, entre autres, produit par Steven Spielberg.

À noter que Horns, second roman de l'auteur, sera publié en France aux éditions JC Lattès le deuxième semestre de 2011 (Chronique de Cornes ICI). Une histoire qui devrait plaire aux fans de Hellboy, puisque son héros, Ig Perrish, découvre un matin que deux cornes lui poussent sur le crâne et qu'il semble avoir gagné des pouvoirs diaboliques...

MAJ 2015 avec la chronique de son dernier roman, Nosfera2, ICI.

Lien :  http://club-stephenking.fr

Source : première publication de l'article dans la revue Scarce.

 Frédéric Fontès, www.4decouv.com



vendredi 5 juin 2015

News : Mort mystérieuse d'un respectable banquier anglais dans un manoir Tudor du Sussex - L.C. Tyler (Sonatine)





Après Étrange suicide dans une Fiat rouge à faible kilométrage et Homicides multiples dans un hôtel miteux des bords de Loire, Ethelred et Elsie seront de retour dans quelques jours (précisément le 11 juin) dans le troisième opus de leurs enquêtes qui ne ressemblent à aucune autre, Mort mystérieuse d'un respectable banquier anglais dans un manoir Tudor du Sussex.
Hâte d'y être. Chronique à venir

Présentation des éditions Sonatine :

L'écrivain Ethelred Tressider a décidé de délaisser pendant un temps le roman policier pour se consacrer à sa grande œuvre littéraire. Au grand dam de son agent, Elsie Thirkettle, que la littérature intéresse surtout pour son aspect commercial. Pour apaiser les tensions qui règnent entre eux, ils s'affrontent au Cluedo et sortent dans le grand monde. Comme ce fameux soir où Sir Robert Muntham les convie à dîner avec quelques notables. À peine ont-ils le temps de remarquer la saisissante ressemblance entre le magnifique manoir de Sir Robert et celui du Cluedo que leur hôte est retrouvé étranglé. Avec une corde. Dans la bibliothèque. Commence alors une nouvelle partie, bien réelle cette fois, d'autant plus " jubilatoire " que la pièce était fermée de l'intérieur lors du crime, et que seul l'un des dix convives présents a pu commettre le meurtre.

Frédéric Fontès, www.45decouv.com

Chronique : Les Temps Sauvages - Ian Manook (Albin Michel)

Présentation ICI
Suite de l'excellent Yeruldelgger, Ian Manook est de retour avec un roman captivant. Côté dépaysement, vous en prendrez une nouvelle fois plein la vue.
Yeruldelgger se retrouve une nouvelle fois confronté à une enquête difficile dont les conclusions vont une nouvelle fois l'ébranler physiquement et moralement.  C'est certainement la plus sauvages des aventures de Yeruldelgger.
Ce second opus forme un parfait diptyque avec le précédent roman et tourne une page importante dans la vie du personnage. Après ça, plus rien ne sera comme avant...
À noter l'introduction d'un nouveau personnage, sorte de pendant français du policier mongol qui enrichit l'histoire (même si le changement de narrateur peut au début surprendre).
Toujours une fête des sens avec une écriture sans temps morts offrant un panel olfactif détonnant.
À peine refermé que l'on se dit que l'attente du prochain va être longue ! C'est bon signe, non ?

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

News : 48 heures pour mourir - Andreas Gruber (l'Archipel)


48 heures pour mourir d'Andreas Gruber a été pré-publié en avant première en 2014 par les éditions France Loisirs.
Il sera à nouveau disponible le 2 septembre prochain aux éditions de l'Archipel dans la collection les Maitres du Suspense. Il est traduit de l'allemand par Jean-Marie Argelès.
Sebastian Fitzek évoque "un scénario ultra efficace, des personnages fouillés et des rebondissements à foison..."
Chronique à venir.

Présentation des éditions de l'Archipel :

La mère de Sabine Nemez est assassinée par un homme qui commence par torturer ses victimes pendant 48 heures. La jeune inspectrice se lance à la poursuite du tueur accompagnée par un profiler, Sneijder. Elle découvre que le psychopathe puise son inspiration dans un livre pour enfants.

Né en 1968 à Vienne, Andreas Gruber, le nouveau prodige du suspense germanique, a reçu de nombreux prix pour ses nouvelles fantastiques et ses thrillers, aussi bien en Autriche qu'en Allemagne. 48 heures pour mourir s'est vendu à plus de 200 000 exemplaires outre-Rhin.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

jeudi 4 juin 2015

Poche : Les Lumineuses - Lauren Beukes (Pocket)


L'édition poche des Lumineuses de Lauren Beukes sera disponible le 11 juin aux éditions Pocket.
Voici ce que j'en disais en juin 2013 pour sa sortie en grand format aux éditions des Presses de la Cité :

C'est le premier roman de Lauren Beukes que j'ai l'occasion de lire mais ça ne sera certainement pas le dernier. J'ai passé un très bon moment de lecture en compagnie de ces Lumineuses.
L’héroïne écorchée est particulièrement attachante et son métier d'apprenti journaliste/enquêtrice permet à l'intrigue d'avancer en même temps que les sauts de puce du tueur qu'elle pourchasse.
Du coup, cela donne à la romancière un terrain de jeu original avec un roman à la construction atypique et au décor particulièrement savoureux.
La fin est peut-être un peu vite expédiée et elle laisse surtout quelques questions sans réponses. Ce qui n'est pas pour me déplaire. Un roman mystérieux qui hante le lecteur comme il faut.

Présentation des éditions Pocket :

Harper Curtis n'était qu'un marginal, prêt à tout dans le Chicago sombre et violent de l'hiver 1931. Jusqu'à ce qu'il trouve refuge dans une maison abandonnée, jusqu'à ce qu'il voie Jinsuk, Zora, Willie, Kirby et les autres lui apparaître dans une auréole de lumière, jusqu'à ce qu'il comprenne qu'il doit toutes les tuer, et que la maison va l'y aider. Ainsi débute sa folle croisade meurtrière à travers le XX e siècle. Mais l'une de ses victimes va survivre. Assoiffée de vengeance, attentive aux indices anachroniques qu'Harper sème derrière lui, approchant bientôt d'une vérité pourtant impossible... 

" Pari ambitieux et réussi par la Sud-Africaine Lauren Beukes. " ELLE " 

Lauren Beukes n'a certainement pas fini de nous surprendre par son audace et son talent. " Le Figaro Littéraire

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

mercredi 3 juin 2015

News : Millénium t.4 - Ce qui ne me tue pas - David Lagercrantz (Actes Sud)



Dix ans après la publication en Suède du premier opus de la saga Millénium de feu Stieg Larsson, décédé en 2004, Mikael Blokvist et Lisbeth Salander feront leur grand retour sous la plume du journaliste suédois David Lagercrantz dans Ce qui ne me tue pas.
Rendez-vous donc le 27 août 2015 aux éditions Actes Sud et en simultanée dans 25 pays pour lire l'un des titres qui s'annonce comme l'un des best-seller de la prochaine rentrée littéraire.
 
Présentation des éditions Actes Sud :
Quand Mikael Blomkvist reçoit un appel d'un chercheur de pointe dans le domaine de l'intelligence artificielle qui affirme détenir des informations sensibles sur les services de renseignement américains, il se dit qu'il tient le scoop qu'il attendait pour relancer la revue Millénium et sa carrière. Au même moment, une hackeuse de génie tente de pénétrer les serveurs de la NSA...
Dix ans après la publication en Suède du premier volume, la saga Millénium continue.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

mardi 2 juin 2015

News : Le fabuleux voyage d’un jeune homme en combinaison spatiale dans un combi Volkswagen - Scarlett Thomas (Terra Nova)


Le précédent roman de Scarlett Thomas, La Fin des mystères, est un roman culte. Mon roman culte.
Je vous pris de croire que cette nouvelle traduction d'un livre de cette romancière, j'en ai rêvé nuit et jour.
Le fabuleux voyage d’un jeune homme en combinaison spatiale dans un combi Volkswagen est publié depuis peu aux éditions Terra Nova. Il est traduit par Martine Desoille.
Chronique à venir.

Présentation des éditions Terra Nova : Luke a vingt-cinq ans et il est allergique au soleil. Depuis sa naissance, il est coincé dans sa chambre. Le monde ne vient à lui que par la télévision, Internet et grâce aux visites de Julie. De son côté, Julie est terrifiée par les catastrophes d'avion, les accidents de la route et les bactéries potentiellement mortelles. Au point qu’elle n’ose surtout pas quitter sa ville natale. Un jour, Luke apprend qu’une sorte de gourou, à l’autre bout de l’Angleterre, peut le guérir. Avec Julie, ils prennent alors la plus importante des décisions : ils doivent faire face à leurs peurs et affronter le monde extérieur. Avec quatre amis et une combinaison spatiale bricolée pour protéger Luke de la lumière du jour, ils partent dans un vieux combi. Cet incroyable voyage de tous les dangers va changer leur vie… Un tourbillon d’aventures, un roman émouvant et drôle sur le sens de la vie.

Pour en lire un extrait, cliquez ICI.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

Concours : Le Syndrome du pire - Polars Pourpres

Couverture « Le Syndrome du pire »À l'occasion de la parution de Le Syndrome du pire, de Christoffer Carlsson, les éditions Ombres Noires offrent aux lecteurs de Polars Pourpres la possibilité de gagner des exemplaires du roman.



Pour participer, il vous suffit de répondre aux questions sur cette page, avant le 9 juin :
http://polars.pourpres.net/concours.php?concours=syndrome



À noter : 10 exemplaires sont en jeu, et 5 sont réservés aux lecteurs inscrits sur Polars Pourpres avant 26/05. Vous avez toutes vos chances !

News : De mort naturelle - James Oswald (Bragelonne)






De mort naturelle (Natural Causes) est le premier roman de l'écossais James Oswald. Son Inspecteur Anthony McLean est le héros d'une série qui devrait compter plusieurs tomes. Il est traduit par Jean Claude Mallé.
À paraitre le 17 juin prochain aux éditions Bragelonne, dans la collection Thriller désormais dirigée par Lilas Seewald.

Présentation de Bragelonne Thriller :  
Lorsque la police d’Edimbourg découvre l’assassin d’un des citoyens les plus respectés de la ville moins de vingt quatre heure après le meurtre, tout le monde est logiquement satisfait. Le tueur s’étant suicidé, la cité économise de plus le prix et le temps d’un procès.
Un deuxième meurtre se produit quelques jours plus tard et comporte d’étranges similitudes avec le premier. Là encore, l’auteur du meurtre confesse son crime avant de mettre fin à ces jours.
L’inspecteur Anthony McLean est quant à lui chargé d’enquêter sur la découverte d’une cadavre d’une jeune fille, emmurée dans la cave d’un ancien manoir d’Edimbourg. Elle a été brutalement assassinée suivant un rituel particulièrement macabre.
Aussi lorsqu’un homme d’affaire influent de la ville est à son tour assassiné, McLean commence à suspecter l’existence d’un lien entre les meurtres, les suicides et la découverte de la jeune fille mutilée…


Frédéric Fontès, www.4decouv.com