samedi 31 octobre 2009

Coffret les Enquêtes de l'Inspecteur Pendergast en Poche

Un beau cadeau pour les fêtes de fin d'années ? Ce coffret vient de paraitre il y a quelques jours aux éditions J'ai Lu. Par contre, je ne suis pas arrivé à trouver son contenu...

Je suppose qu'il s'agit d'un objet qui regroupe les trois opus de la Trilogie Pendergast, qui comprend le Violon du Diable, Danse de Mort et le Livre des Trépassés.

MAJ du 02/11/2009 : Le coffret va contenir : la Chambre des Curiosités, le Violon du Diable et Danse de Mort. (Merci Didier pour l'info). Ce qui permettra à l'éditeur de placer peut être l'année prochaine un autre coffret qui contiendra les 3 premiers opus, Relic, le Grenier des Enfers, et les Croassements de la Nuit. Un troisième coffret contiendra donc le Livre des Trépassés, Croisière Maudite, et Cemetery Dance, ce dernier roman étant encore inédit en France pour l'heure.

Quoiqu'il en soit, la couverture est ... superbe !



Le site de l'éditeur : http://www.jailu.com

Frédéric Fontès

Le Piège de l'Architecte par Douglas Preston & Lincoln Child


(Couverture de la première édition Robert Laffont)

Le docteur Malin Hatch vient de prendre un poste paisible dans un laboratoire du Massachusetts, après plusieurs années passées à sillonner le monde pour soigner les victimes d'épidémies. Un soir qu'il met la dernière main à une expérience, un individu au visage buriné demande à le rencontrer : il se prétend capitaine, directeur d'une société de récupération d'épaves…
Le médecin veut le jeter dehors : ce n'est pas le premier aventurier à venir le déranger. Malin est l'héritier d'une île, au large des côtes du Maine, une île qui a causé le malheur de sa famille. La légende veut qu'un certain Edward Ockham, pirate, y ait enterré son trésor, au fond d'un puits. Sa particularité : aussitôt qu'on veut le forcer, il s'emplit d'eau de mer, balayant au passage hommes et machines. Le grand-père de Malin s'y est ruiné, son frère y est mort, et on n'a jamais retrouvé son corps.
Mais le capitaine convainc Malin : n'est-il pas temps de faire cesser la superstition ridicule de " la malédiction " de l'île ? Cette expédition sera à coup sûr la dernière, elle réunit les meilleurs scientifiques, a débloqué des fonds importants et, surtout, détient le journal de l'architecte qui a construit le puits pour le compte du pirate. S'il le souhaite, Malin peut être intégré à l'équipe, en tant que médecin. Dans quatre semaines, le trésor sera remonté du gouffre, et Malin saura la vérité sur la mort de son frère.
Malin cède. Les premiers jours, il est même enthousiaste : le puits a l'air bien vulnérable face à toutes les machines et ordinateurs déployés sur l'île. Seul contretemps, le code du journal de l'architecte résiste aux systèmes de décryptage. Cependant, quand commencent les travaux d'assèchement du puits, incidents puis accidents se succèdent. Les échafaudages les plus solides s'écroulent ; les puits d'accès parallèles sont inondés ; des blocs de pierre bouchent soudainement les issues. Une ambiance macabre règne, entre les blessés et les morts quotidiens, et les ossements que l'on découvre un peu partout. Au fil des jours, des dissensions naissent dans l'équipe, les hommes changent, deviennent agressifs, puis la peur s'installe. On finirait par croire le puits animé par un esprit génial, qui pare tous les coups.
Au terme d'une véritable descente aux enfers, les plus acharnés, ceux qui auront survécu, découvriront la chambre secrète où gît le trésor. C'est alors que le piège de l'architecte se refermera à jamais sur eux. 


Le succès des romans du duo que forment Douglas Preston & Lincoln Child va grandissant depuis quelques années. Les éditions de l'Archipel l'ont bien compris depuis qu'elles ont repris la suite de la publication des romans de ses auteurs après les éditions Robert Laffont.
Et pour permettre aux nombreux fans qui ont pris le train en route, de découvrir les premières aventures du personnage récurent de Preston & Child, l'Agent Pendergast, les éditions ont de nouveau édité Relic et le Grenier des Enfers, deux premiers opus de la série qui étaient épuisés aussi bien de leur édition grand format Robert Laffont mais également dans l'édition poche Pocket.

Douglas Preston et Lincoln Child ont également écrit des one-shot, des romans qui n'intègrent pas la série mais dont certains personnages y ont déjà fait quelques apparitions, comme c'est le cas avec les Sortilèges de la Vallée Perdue, Ice Limits, Cauchemars Génétiques et le roman qui nous intéresse ...

Mais il restait encore un roman à remettre à la disposition des lecteurs. Un roman qui est, à mon humble avis, le meilleur que les auteurs ont publié jusque là ... Un livre également épuisé chez l'éditeur d'origine, épuisé aussi dans son édition France Loisirs, disponible en version Reader'sDigest (mais comme le nom l'indique, dans une version tronquée et épurée) et qui n'a jamais eu droit à une édition en poche ...

Ce fabuleux roman, c'est ... Le Piège de l'Architecte.

Et la très bonne nouvelle que je vais de nouveau partager avec vous (j'en parlais déjà en Juillet dernier sur le forum de Jean-Christophe Grangé), c'est que les éditions de l'Archipel vont le rééditer et qu'il sera de nouveau disponible en Mai 2010.
Les spéculateurs sur le marché des livres d'occasions vont donc bientôt pleurer, eux qui vendaient leurs exemplaires de la première édition entre 75 et 100 euros pièce....

Le site de l'éditeur : http://www.editionsarchipel.com
Frédéric Fontès

Ce soir je vais tuer l'assassin de mon fils de Jacques Expert


Ce soir je vais tuer l'assassin de mon fils de Jacques Expert
 
Quand son fils meurt, renversé par un chauffard qui a pris la fuite, Antonio Rodriguez jure à sa femme qu'il le vengera. Tandis que l'enquête piétine durant des mois, il en vient à soupçonner un cadre supérieur de sa propre entreprise, dont l'attitude à son égard lui parait suspecte.
Pourtant, un jour, les gendarmes l'informent qu'ils viennent d'arrêter le coupable. Les preuves sont formelles, l'homme est même passé aux aveux. Mais ce n'est pas le même individu.

Dans ce roman à quatre voix - Antonio et sa femme, Sylvia, Jean-Pierre, le fuyard, et son épôuse, Christine - se noue un ballet macabre sur le thème de la justice personnelle, au rythme crescendo d'une question qui fera basculer leur destin à tous : qui Antonio Rodriguez tuera-t-il ce soir ?

Après la Femme du Monstre (2007) et la Théorie des Six (2008), le nouveau roman de Jacques Expert sera disponible le 14 Janvier 2010.
 
Le site de l'éditeur : http://www.anne-carriere.fr

Dieu Voyage Toujours Incognito de Laurent Gounelle


Dieu Voyage Toujours Incognito de Laurent Gounelle


Imaginez : un homme vous sauve la vie, en échange de votre engagement de faire tout ce qu'il vous demandera. Cela, pour votre bien. Le dos au mur, vous acceptez et vous vous retrouvez embarqué dans une incroyable situation où tout semble vous échapper. Vous n'êtes plus le maître de votre existence, et pourtant, à bien des égards, elle est plus excitante qu'auparavant ! Toutefois, peu à peu, le doute s'installe en vous : quelles sont les intentions réelles de cet homme ? Qui est-il vraiment ? Et qui sont les personnages énigmatiques de son entourage ? Les découvertes que vous faites n(ont rien pour vous rassurer.

Cette histoire, qui évolue dans l'atmosphère envoûtante d'un été parisien, ouvre la voie à la plus belle des réflexions sur nous-même : qu'est-ce qui peut nous permettre de dépasser nos inhibitions, nos peurs et nos conditionnements, pour sortir du chemin tout tracé d'une destinée qui ne nous apporte pas pleinement satisfaction ?
Ce livre, c'est le roman de la liberté, c'est le roman de la vie !


Parution le 25 Février 2010.

Le site de l'éditeur : http://www.anne-carriere.fr

vendredi 30 octobre 2009

Prix Polar des Limbes Pourpres 2009 : la présélection




Un message de Nico, administrateur du forum de JC Grangé et de la base de données Polars Pourpres :
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Bonsoir à tous,

Pour la 5e année consécutive, nous organisons, en partenariat avec le forum des Limbes de Maxime Chattam, l'élection du polar/thriller de l'année !

En guise de rappel, les précédents lauréats de ce prix étaient :
- en 2008 : Shadow Man, de Cody McFadyen

- en 2007 : L'Evangile selon Satan, de Patrick Graham et L'Oeil de Caine, de Patrick Bauwen




   - en 2006 : Hématome, de Maud Mayeras                                                                                                                                                              
Couverture « Hématome »

Hématome

Maud Mayeras (2006)

Noté en moyenne :
8.6/10, 40 vote(s)
Editions du livre

    

- en 2005 : La Chambre des Morts, de Franck Thilliez


Le principe de l'élection est le suivant :
- Au cours d'une première phase (qui se déroulera jusqu'au 15 novembre), chaque membre des forums des Rivières et des Limbes, et de Polars Pourpres, est invité à dresser une liste de 5 polars, parus entre octobre 2008 et fin septembre 2009 (on parle de date de première parution en France), qu'il aimerait voir concourir au prix. Vous pouvez avoir lus ces polars, mais vous pouvez très bien également proposer des romans que vous n'avez pas encore lus, mais qui vous semblent dignes de figurer parmi les romans sélectionnés. Il peut s'agir de romans français ou étrangers. Etant donné que les votants sont membres des Rivières et/ou des Limbes, les romans de Maxime Chattam et Jean-Christophe Grangé ne peuvent être sélectionnés. La Promesse des Ténèbres et La Forêt des Mânes sont donc "hors-concours".
- A la fin de cette étape de présélection, les 5 romans les plus nommés sont retenus pour le vote final, et donc considérés comme finalistes.
- De mi-novembre 2009 à fin-janvier 2010 se déroule la seconde étape du vote : les personnes intéressées par l'élection lisent les 5 romans sélectionnés et votent de manière confidentielle au moyen d'un formulaire en ligne pour le roman qu'elles ont préféré. Il sera admis qu'il suffit de lire 3 romans sur les 5 sélectionnés pour participer.
- fin-janvier 2010 : décompte des votes et annonce des résultats.

Pour commencer, nous vous proposons donc de citer, sur ce forum ou sur celui des Limbes, en réponse à ce post, ou sur un formulaire qui sera prochainement mis en ligne sur Polars Pourpres, les 5 romans que vous souhaiteriez voir concourir au titre de polar de l'année ! Comme spécifié ci-dessus, les romans doivent avoir été publiés entre début octobre 2008 et fin septembre 2009 (des romans comme Fractures de Franck Thilliez sont donc pas "sélectionnables" pour cette année).
Le vote est ouvert à tous les membres du forum inscrits avant le 30 octobre et ayant posté plus de 10 messages, ainsi qu'aux lecteurs inscrits sur Polars Pourpres avant le 30 octobre ayant voté pour au moins 5 romans.

@+,
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Frédéric Fontès

mardi 27 octobre 2009

Les sites de quelques éditeurs

L'ARCHIPEL
BALEINE
BELFOND
BRAGELONNE
CALMANN-LEVY
ANNE CARRIERE
CITY
DENOEL
LES DEUX TERRES
LE FANTASCOPE
FAYARD
FIRST
FLEUVE NOIR
GALLIMARD
GRASSET
GRÜND
GUTENBERG
IN8
INTERVISTA
J'AI LU
JIGAL
KYKLOS
ROBERT LAFFONT
MICHEL LAFON
JEAN-CLAUDE LATTES
LA MANUFACTURE DE LIVRES
LA MARTINIERE
LE MASQUE
LIVRE DE POCHE
METAILIE
ALBIN MICHEL
DE MINUIT
MNEMOS
LES NOUVEAUX AUTEURS
L'OLIVIER
PANAMA
LE PASSAGE
PAYOT-RIVAGES
PLON
POCKET
PRESSES DE LA CITE
RIVIERE BLANCHE
SEUIL
SONATINE
TELEMAQUE
LA TENGO
TIMEE
LES VOLUBILES
XO
YSEC

Chronique : Marketing Viral de Marin Ledun (Au Diable Vauvert)

Présentation de l'éditeur:
A l’université de Grenoble, Nathan Seux travaille sur la sexualité. Ses recherches convergent vers un étrange laboratoire qui prétend utiliser génétique et nanotechnologies dans des buts alarmants : marketing, contrôle du corps et de l’esprit, « amélioration de l’homme ». Il cherche à en savoir plus, mais ses étudiants sont assassinés les uns après les et toutes ses pistes semblent déboucher sur des bains de sang.
En Allemagne, aux Etats-Unis et en France, un mystérieux groupe se revendique de cultes préchrétiens disparus et œuvre clandestinement à l’avènement des anciens dieux.
Quels liens unissent tous ces scientifiques apprentis sorciers en quête d’un « homme meilleur » ? Et qui est vraiment la jeune Jézabel, élevée dans le secret par un père paranoïaque et promise à un grand destin ? Pourchassés, acculés, Nathan et ses amis vont essayer de mettre à jour et de déjouer une menace bien plus terrifiante que tout ce qu’ils osaient imaginer.

Quand on nous parle de techno-thriller, quelques noms viennent assez rapidement : Michael Crichton, Tom Clancy, Carl Sagan, Douglas Preston & Lincoln Child, John Katzenbach, etc.
Du côté des auteurs français, nous citerons Guillaume Lebeau, Gilles Haumont (et il y en a d’autres) et désormais Marin Ledun avec Marketing Viral.

Voici une définition du genre, trouvée sur le wikipedia :
Le techno-thriller est un genre de la littérature, du cinéma, du jeu vidéo et de la bande dessinée populaires. Il consiste à développer une intrigue contemporaine de politique-fiction catastrophe (guerre, menace terroriste majeure, etc) dont la résolution passe par l'usage de moyens militaires de haute technologie et par des actes héroïques individuels. Le procédé narratif cherche à maximiser la vraisemblance en faisant appel au style des documentaires romancés, en introduisant des personnages réels emblématiques (Chefs d'État) parmi les protagonistes et en décrivant avec force détails les systèmes d'armes les plus récents et donc a priori les plus secrets.

Premier pas donc de l’auteur dans cet univers où il se trouve particulièrement à l’aise. Le souci du détail de son personnage principal, Nathan Seux, et sa manière de cogiter n’est pas sans rappeler ce qui fait le charme des histoires de Harry Bosch dans les romans de Michael Connelly. Lui aussi a l’art de mettre le doigt sur le détail qui va tout déclencher, même si il faut pour cela, qu’il compulse des tonnes et des tonnes de documents.

Et quand on parle de soucis du détail d’un personnage, on se doit d’évoquer son géniteur, Marin. Il aura insufflé la vie à sa créature en faisant en amont de méticuleuses recherches pour lui donner une base de travail plus que conséquente. C’est une vulgarisation de trois univers (le marketing, la génétique et la nanotechnologie) et ce réalisme qui frappent le lecteur dès les premières pages.

Marin Ledun concède quelques emprunts au thriller dans sa construction. Une histoire dans le présent, qui alterne avec une autre dans le passé, avec les deux destins qui vont finalement fusionner. Mais le reste est raconté de manière tellement fluide, que le style ne semble s’inspirer d’aucun mécanisme littéraire.
C’est difficile à décrire comme impression mais dès le début de notre lecture, on oublie presque que c’est de la fiction. Le lecteur prend vite conscience qu’on lui raconte une histoire mais pas de la manière habituelle, tant l’auteur parvient à s’effacer pour juste laisser ses mots et ses personnages opérer leur magie sur nous. Un joli tour de passe-passe du romagicien Marin Ledun.

C’est le fond qui dirige l’embarcation, comme si un spécialiste venait nous parler du thème de son étude. En fait, les ressorts sont bien là mais suffisamment cachés pour nous donner l’impression que l’histoire vit sa propre vie, comme la boule de neige qui dévale la pente, en amassant de la matière.
C’est là où l’on peut créer un pont avec l’œuvre de Stephen King qui a toujours déclaré que certains de ses personnages devenaient autonomes et vivaient leur propre vie de fiction, sans suivre forcément le plan établi au départ. Le conteur s’efface pour laisser la place à ses créations. Nous sommes les cobayes de Marin Ledun, qui distille dans ses pages les nano-mots qui vont permettre au virus de se diffuser en nous et ainsi, de captiver notre attention, rien que cela !

La caractérisation des personnages est également excellente. On s’attache très vite à Nathan et à Jézébel. Et le point fort de Marin Ledun, c’est qu’il place en face de ses héros un vilain aussi attachant par sa carrure que par sa folie. Autant les héros sont humains et émouvants, autant il est monstrueusement dénué de toute humanité. Sa félonie envers ses paires lui donne une envergure particulière dans ce roman. Il a largement sa place sur le podium avec les autres héros du livre. Il n’y a pas de bons héros sans bons vilains. Et là, on peut penser que le vilain est à la hauteur de nos espérances de lecteurs…

Pour les amateurs de Transhumanisme et de Warren Ellis, on ne peut que conseiller la lecture de Marketing Viral qui ne devrait pas les dépayser, bien au contraire.

Le site de l'éditeur :  http://www.audiable.com
Le blog de Marin Ledun : http://www.pourpres.net/marin/

Le roman aura droit à son édition au format poche en Novembre prochain :

Retour à Redemption de Patrick Graham


L'information est désormais en ligne, je peux donc vous annoncer le titre du prochain roman de Patrick Graham à paraitre le 18 Février aux éditions Anne Carrière :  

Retour à Redemption

Avocat d'affaires, Peter Shepard a tout pour être heureux : la fortune, une femme belle et aimante, deux petites filles irrésistibles. Pourtant, certains jours, l'angoisse l'étreint à tel point qu'il doit aller s'asseoir sur un banc dans un parc. Toujours le même banc, toujours la même angoisse. Shepard redoute le pire : le big one, ce tremblement de terre dont tout le monde sait qu'il finira par engloutir San Francisco.
Et le pire advient. Mais ce n'est pas la terre qui a tremblé, c'est le passé qui a ouvert une brèche sous ses pieds et l'a plongé en enfer, dévorant sa famille et le laissant avec l'obligation de se souvenir qu'il y a vingt ans, six enfants s'étaient fait une promesse dans un cachot, afin de repousser les ténèbres.
Une promesse qu'il a trahie.

Il est temps pour lui de retourner à Redemption.


Source : les éditions Anne Carrière

Frédéric Fontès

The Hadrian Memorandum, d'Allan Folsom


Voilà qui va faire plaisir à Tonton Tolédano. Après l'Exilé et le Complot Machiavel, John Baron sera de retour dans the Hadrian Memorandum, (le Mémo Hadrian ou la Note Hadrian). On attendra 2010 pour avoir une date de parution aux éditions de l'Archipel qui viennent d'en acquérir les droits.

John Barron was once a top detective in the Los Angeles Police Department's elite 5-2 Squad. A deadly shootout with fellow officers changed his world forever.

Taking a new identity, he fled the country he loved and as Nicholas Marten became a landscape architect in the north of England determined to put a life of violence behind him forever. Then suddenly he found himself in Spain ensnared in a massive global conspiracy where he saved the life of John Henry Harris, the president of the United States. Not long afterward the president came calling again.

Sent to the West African country of Equatorial Guinea to gain information on alleged collusion between a U.S. oil company and mercenaries hired to protect its workers, Marten is caught up in a bloody civil war between rebellious tribesmen and a merciless dictator. Soon he meets a priest who has clandestine photographs that show the mercenaries supplying arms to the rebels. In a blink the priest is captured by army troops and Marten flees for his life, determined to find the photographs and turn them over to the president before they are made public and ignite a global firestorm of protest and propaganda. But others are close on his heels. Among them; Conor White, a highly decorated former SAS commando turned elite killer; Sy Wirth, the arrogant president of the oil company; the alluring and dangerous oil company board member, Anne Tidrow; and, quietly, operatives of the CIA.

Murder, suspense, and deceit shadow Marten every inch of the way as his harrowing journey takes him to Berlin, to the Portuguese Riviera, and finally to the always-mysterious Lisbon. At stake is the struggle for control of an ocean of oil, and with it the constantly shifting line between good and evil, love and hate, law and politics. Its cost, thousands of human lives. Its cause, a top secret agreement called The Hadrian Memorandum.


Frédéric Fontès

Ne les crois pas de Sebastian Fitzek




Jan May, 35 ans, psychologue berlinois en vogue, est au téléphone avec Leoni, sa fiancée. La liaison est mauvaise, hachée. Toutefois, il l’entend dire : « Ne les crois pas. Quoi qu’ils te disent, ne les crois pas... » Alors qu’il vient à peine de raccrocher, quelqu’un sonne à sa porte. Un policier. Qui lui annonce la mort accidentelle de Leoni, une heure plus tôt...
Huit mois ont passé. Ira Samin, une psychologue de la police, alcoolique et dépressive depuis le suicide de sa fille aînée, a décidé d’en finir.Mais, alors qu’elle s’apprête à passer à l’acte, un inspecteur vient la chercher pour l’emmener dans une station de radio. Un forcené s’est retranché dans un studio et menace d’abattre un à un ses otages si les auditeurs appelés au hasard ne prononcent pas la bonne formule.


Après l'excellent Thérapie, les éditions de l'Archipel récidivent en novembre avec Ne les crois pas, traduction de Amok Spiel, second roman de Sebastian Fitzek.Certainement mon coup de cœur de cette fin d'année.

C'est typiquement le genre de lecture dont on ne peut pas trop en dire sans trop orienter les autres lecteurs. Je vais donc me contenter de vous inviter à vous ruer sur ce roman d'un auteur très prometteur (on le savait déjà depuis Thérapie). Ici, il nous propose tout simplement une révélation par chapitre.

Une fois le livre commencé, il vous sera plus que difficile de le refermer, tellement on se sent aspirer par l'intrigue, jusqu'au dénouement final. Un dénouement qui sera peut être le seul bémol du livre mais c'est peut être le prix à payer pour avoir un tel déferlement de suspense et de révélation : à la fin, il faut que tout concorde...

Alors lecteur, si des gens te disent qu'il ne vaut pas la peine d'être lu, surtout, ne les crois pas ...


Le site de l'éditeur : www.editionsarchipel.com
Le site de l'auteur : www.sebastianfitzek.com

NOIR 7.5 : nouvelle collection des éditions Parigramme

NOIR 7.5 : nouvelle collection des éditions Parigramme

Une collection dirigée par Olivier Mau

Noir 7.5 est une nouvelle collection de polars marquant les premiers pas de Parigramme dans la fiction. Sans s’éloigner de son territoire de prédilection – on ne se refait pas ! Paris, donc, mais un Paris d’aujourd’hui. Un Paris qu’on reconnaisse et non la toile de fond intemporelle d’un décor qui n’aurait guère changé depuis Nestor Burma. Chaque histoire est l’occasion de pénétrer un univers bien particulier comme en donnent l’exemple les trois premiers ouvrages.

Lalie Walker noue son intrigue autour de la place Saint- Pierre dans le monde des marchands de tissu en coupon, Caroline Sers nous transporte dans l’Est parisien agité par les tensions entre anciens et nouveaux habitants, Romain Slocombe fait courir entre Opéra et Pigalle l’ex-parolier d’un groupe de rock des années 1980 aux prises avec les yakuzas, la mafia serbe et les fantômes de son passé. Une exploration tambour battant du Paris actuel, avec ses tensions et ses zones d’ombre, dans tous les genres du roman noir.

Olivier Mau fut d’abord dessinateur publicitaire à Londres avant de devenir romancier à Paris. Il est l’auteur de nombreux polars parmi lesquels la série des Myrtille (Pocket, 2003), Un bon petit gars (Fleuve noir, 1998), Belle-mère en l’île (Baleine, 2000), Raides dingues (Fleuve noir, 2000), Les Corbeaux nettoieront (Fleuve noir, 2003). Animateur d’ateliers d’écriture, il se tourne à partir de 2006 vers la bande dessinée. Il a publié en collaboration avec Rémy Mabesoone Achevé d’imprimer (Casterman, 2006) puis Au revoir Monsieur (Casterman, 2008) et Bonne nuit les petits (Casterman, 2009).


Les trois premiers titres de la collection qui seront disponibles le 05 Novembre prochain :


La tension monte au Marché Saint-Pierre, temple du tissu au mètre. Lettres anonymes, menaces, étranges poupées de chiffon clouées aux portes, persistante odeur de brûlé dans les étages… Et bientôt des employées manquent à l’appel. Alors que la peur envahit les pentes de Montmartre, le brouillard s’épaissit. Qui peut bien être à l’origine de ces agressions : un concurrent malveillant, une communauté rivale, des prédateurs liés au Milieu, un fou… ? La police piétine, l’étau d’une construction implacable se resserre sur le Marché. Dans la psychose générale, Rebecca Levasseur prend l’enquête en main, arpentant les ruelles de la Butte, sondant les âmes et les consciences à la recherche des disparues. Saint Pierre, priez pour elles !


Alain Gluckheim – Glucose pour ceux qui l’ont connu dans les années 1980 – ex-parolier de groupe rock reconverti dans les petits travaux d’édition et la visite guidée pour touristes japonais, est rattrapé par son passé. Takao, vieille connaissance et yakuza en rupture de ban, a besoin de son aide. Urgemment. Par ailleurs, Mona Granados, ancienne égérie des Mona Toy, semble vouloir faire mentir son acte de décès, pourtant dûment enregistré ; elle aurait été aperçue à plusieurs reprises sur le boulevard de Clichy. Et un autre fantôme entend bien solder des comptes qui remontent à loin… Entre mafias japonaise et serbe, entre Opéra et Pigalle, Glucose court dans un Paris peuplé de morts encore vivants et de vivants déjà morts. De rendez-vous manqués en descente aux enfers, il arpente les bars, erre dans un sauna échangiste, s’enfonce dans la cave d’un gourou sataniste, piste de vieux enfants du rock aux destins inattendus. Pour qui sonne le glam’ ?


Quelle chance d’avoir des voisins si sympathiques ! Dès leur emménagement dans un petit appartement de l’Est parisien, Rodolphe et Bénédicte Verneuil font connaissance avec le couple du 3e qui leur ouvre grand sa porte et ne compte pas son aide. Ce quartier, c’est aussi une nouvelle vie ; on se serre les coudes, on bavarde sur le trottoir, on se retrouve souvent à la terrasse des cafés… Tout irait donc pour le mieux si les promoteurs immobiliers n’entraient pas dans la danse, apparemment prêts à tout pour parvenir à leurs fins. Et surtout si la présence de ces voisins serviables ne se faisait pas de plus en plus insistante. Envahissante ? Les Verneuil n’imaginent pas encore à quel point ! Caroline Sers fait monter la pression avec une ironie cruelle dans un huis clos de plus en plus étouffant. Elle est l’auteur de trois romans, Tombent les avions (Buchet-Chastel, 2004, prix du Premier roman), La Maison Tudaure (Buchet-Chastel, 2006), Les Petits Sacrifices (Buchet- Chastel, 2008).

Le site de l'éditeur : www.parigramme.com

lundi 26 octobre 2009

L'homme qui voulait être heureux - Laurent Gounelle



Imaginez...
Vous êtes en vacances à Bali et, peu de temps avant votre retour, vous consultez un vieux guérisseur. Sans raison particulière, juste parce que sa grande réputation vous a donné envie de le rencontrer, au cas où...
Son diagnostic est formel : vous êtes en bonne santé, mais vous n'êtes pas heureux.
Porteur d'une sagesse infinie, ce vieil homme semble vous connaître mieux que vous-même. L'éclairage très particulier qu'il apporte à votre vécu va vous entraîner dans l'aventure la plus captivante qui soit : celle de la découverte de soi. Les expériences dans lesquelles il vous conduit vont bouleverser votre vie, en vous donnant les clés d'une existence à la hauteur de vos rêves.
Avec L'homme qui voulait être heureux, c'est tout un monde de possibilités nouvelles qui s'ouvre à nous à la lecture de cette histoire passionnante, où l'on découvre comment se libérer de ce qui nous empêche d'être vraiment heureux.

Biographie de l'auteur
Laurent Gounelle est spécialiste du développement personnel. Depuis quatorze ans, il parcourt le monde à la rencontre de praticiens exceptionnels, qu'ils soient experts américains en neurosciences, shamans péruviens ou sages balinais.


Le livre sera disponible en poche en Avril 2010. Il a été publié en 2008 aux éditions Anne Carrière. Vendu a plus de 85 000 exemplaires, il va avoir droit à une nouvelle mise en place dans les bacs le 05 Novembre 2009.
J'aime bien le titre et les avis semblent très enthousiastes. Je viens de le commencer et je commence à comprendre pourquoi il semble aussi bien fonctionner ...

Pour acheter le livre, cliquez ci-contre :



Frédéric Fontès

Chronique : Au-delà du mal - Shane Stevens (Sonatine)

Un des évènements 2009 du catalogue des éditions Sonatine : la publication d'un roman inédit en France, de Shane Stevens, Au-delà du mal, alias By reason of Insanity.

Et pourquoi parler d'évènement ? Voilà de quoi vous mettre l'eau à la bouche :

Un ouvrage fondateur du roman de serial Killer, écrit dans les années 1970 et jamais publié en France...



Amazon.com
Back in the '70s, when the term "serial killer" wasn't yet popular, Shane Stevens wrote this long, exquisitely detailed novel about a psychopathic murderer. Thomas Bishop escapes from an insane asylum at age 25 and begins what he fully intends to be a historic career as a multiple murderer. He is meticulous, intelligent, conscious of what he is doing, and utterly amoral. And we are inside his head, every step of the way--a welcome approach compared to contemporary works that focus on a detective or reporter protagonist. The New York Times called it "violent realism . . . extremely effective." --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.

Ingram
Now in a trade paperback edition, here is the bestselling novel of a serial killer that became the standard against which all other books in the genre are judged. Thomas Bishop was 25 when he escaped from an institution for the criminally insane. Behind him was a grotesque history of pain, murder, and rage. Ahead lay a path of horrifying vengeance that would trigger the most intense manhunt in history.


Comme Bragelonne l'a fait de part le passé en nous proposant une version non censurée de Morte Saison de James Ketchum, j'adore quand les éditeurs se débattent pour nous proposer des œuvres inédites ou pour réediter des perles oubliées.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Clément Baude
« Extraordinaire ! » The New York Times

Le « Citizen Kane » du roman de serial killer

Après plus de vingt-cinq ans de malédiction éditoriale, nous avons le plaisir de vous présenter pour la première fois en langue française Au-delà du mal, de Shane Stevens, l’un des livres fondateurs du roman de serial killer, avec Le Dahlia noir de James Ellroy et Le Silence des agneaux, de Thomas Harris.

À 10 ans, Thomas Bishop est placé en institut psychiatrique après avoir assassiné sa mère. Il s’en échappe quinze ans plus tard et entame un périple meurtrier particulièrement atroce à travers les États-Unis. Très vite, une chasse à l’homme s’organise : la police, la presse et la mafia sont aux trousses de cet assassin hors norme, remarquablement intelligent, méticuleux et amoral. Les destins croisés des protagonistes, en particulier celui d’Adam Kenton, journaliste dangereusement proche du meurtrier, dévoilent un inquiétant jeu de miroir, jusqu’au captivant dénouement.

À l’instar d’un Hannibal Lecter, Thomas Bishop est l’une des plus grandes figures du mal enfantées par la littérature contemporaine, un « héros » terrifiant pour lequel on ne peut s’empêcher d’éprouver, malgré tout, une vive sympathie. Au-delà du mal, épopée brutale et dantesque, romantique et violente, à l’intrigue fascinante, constitue un récit sans égal sur la façon dont on fabrique un monstre et sur les noirceurs de l’âme humaine. D’un réalisme cru, presque documentaire, cet ouvrage n’est pas sans évoquer Le Chant du bourreau de Norman Mailer et De sang-froid de Truman Capote. Un roman dérangeant, raffiné et intense.

Shane Stevens (probable pseudonyme) est né à New York en 1941. Il a écrit cinq romans entre 1966 et 1981 avant de disparaître dans l’anonymat. On ne sait pas grand-chose d’autre de lui.
« […] la plus belle des ruses du Diable est de vous persuader qu'il n'existe pas ! »
Charles Baudelaire, Petits Poèmes en Proses (bien avant Usual Suspect).


Shane Stevens a écrit Au-delà du Mal (By Reason of Insanity) en 1979. Il aura fallut attendre 30 ans qu’un éditeur opiniâtre (les Editions Sonatine) parvienne enfin à récupérer les droits afin de permettre aux lecteurs français de découvrir cet ovni en matière de tueur en série. Un ovni ? On peut même parler de bible tant il est logique d’en déduire à quel point ce roman a pu influencer un nombre important d’auteurs anglo-saxons.

La grande réussite de ce livre tient autant dans le fond que dans la forme. Avant de rentrer plus en détails sur ces deux points, on félicitera le travail du traducteur Clément Baude, qui permet certainement à cette édition française 2009 de ne pas souffrir d’un décalage frappant quand à l’ancienneté du manuscrit et de l’époque des faits.

Concernant le fond.

L’enfant répondant au de nom de Thomas Bishop est la première victime de ce qui va/peut faire de lui un véritable concurrent direct à l’un des tueurs en série les plus emblématiques que l’on connaisse à ce jour : Jack l’éventreur. Alors que Jack a bel et bien existé, ce personnage fictif va balayer tous les autres existants. Oubliez Hannibal Lecter, Michael Myers, Martin Plunkett, Patrick Bateman, etc.

Durant les dix premières années de son existence, Thomas Bishop, fruit d’un viol, subira le courroux de sa mère, Sarah. Violée à de multiples reprises depuis l’âge de 13 ans, elle a déjà au moment de la conception de son fils une haine sans borne pour le genre masculin. Martyrisé et torturé, le calvaire de Thomas ne s’achèvera que le jour de son internement en hôpital psychiatrique, après qu’il eut assassiné sa mère.
Après quinze années d’enfermement, le cocon psychiatrique va donner naissance à l’un des papillons les plus monstrueux qu’aura connu les USA. Quinze années pendant lesquelles l’esprit malade de cet être va enregistrer tout ce qui sera à sa disposition pour faire de lui un nouvel homme, un phoenix qui renaitra de ses cendres le jour de son évasion …
Et comment réussir à la fois l’évasion parfaite, tout en parvenant à échapper à l’immense chasse à l’homme qu’elle ne manquera pas d’engendrer ? En procédant à la première mue qui va permettre à Bishop de se faire passer pour mort.
De nouvelles identités en nouvelles identités, il va semer la mort pendant neuf mois sur son passage. La seule personne qui sera capable de mettre la main sur lui sera celle qui parviendra à penser comme lui et à faire preuve d’autant d’ingéniosité à le débusquer qu’en aura Bishop à tromper la Police et à approcher ses victimes.

Concernant la forme.

L’angle choisit par Shane Stevens est à la fois simple et épatant. Pour nous permettre de suivre quasiment jours après jours les neufs mois de cavale meurtrière de Bishop, l’auteur va créer une immense toile d’araignée dans laquelle il va placer chacun de ses personnages :
le tueur, les médecins, les victimes, la famille des victimes, la pègre, les journalistes, les politiciens, les policiers et les quidams qui font la jonction entre chacun de ces groupes.
Avec une réelle habileté, Shane Stevens va parvenir à manœuvrer chacun de ces fils d’araignée qui compte autant de marionnettes qu’il y a de personnages dans le roman. Cela va donner un récit très dense et méticuleux qu’il sera difficile d’assimiler rapidement tant le grand nombre d’informations et de personnages, rempli des chapitres très longs.
Oppressant à souhait, on refermera le livre à de multiples reprises pendant sa lecture afin de laisser le temps à notre cerveau de filtrer les données et la violence du récit.
Et puis il y a cette fin … à l’image des 760 pages qui ont précédé … monumentale ! Une seule question nous hantera alors : mais qui est Thomas Bishop ?

P709 : « […] Vous semblez oublier que dans de nombreuses civilisations anciennes, la folie était synonyme de magie. Même aujourd’hui, chez quelques peuplades d’Amérique du Sud, les fous sont considérés comme les véritables sorciers de la tribu, censés ‘comprendre’ ce que le commun des mortels ne peut voir. […]
- Vous ne trouvez pas qu’il a tout d’un sorcier ? Ses désirs monstrueux, son sadisme sexuel, son invisibilité totale… Tout cela relève du surnaturel. Or, qu’est-ce qu’un pouvoir magique sinon un pouvoir surnaturel exercé sur les forces naturelles ? Ma folie absolue de Bishop lui confère justement ce genre de pouvoir absolu. Et si ça, ce n’est pas de la vraie magie, alors, qu’est-ce que c’est ? »
Personne ne lui répondit.
« Que Dieu nous pardonne, annonça lentement Kenton, mais les Thomas Bishop sont devenus les véritables magiciens de notre tribu. »


Un passage intéressant qui me permet encore une fois de faire un parallèle avec le genre et la magie. J’évoquais les talents de magicien d’un auteur pour nous jouer des tours de passe-passe mais quand est-il du tueur insaisissable ? Peut être que c’est la raison qui nous pousse à être fasciné par de tels personnages parvenant à se fondre dans la masse pour mieux disparaître …

Pour finir, je vais évoquer la dernière fois que j’ai ‘virtuellement’ approché le mal incarné, c’était dans le très dérangeant Emprise, film de Bill Paxton.

Frédéric Fontès

Chateau Thilliez, Cru 2011 bis



Fractures vient d'être publié que l'on en sait déjà un peu plus sur le 09ème roman de Franck Thilliez, à paraitre en 2010, toujours aux éditions du Passage.


Franck Thilliez a écrit:
Le livre en cours qui paraitra dans un an, ce sera un huis clos psychologique, un thème qui m'a toujours passionné : des personnages se réveillent tout au fond d'un gouffre, dans le noir et le froid, sans savoir pourquoi ils ont là, ni comment ils vont survivre. Le défi, c'est de réussir à faire une histoire complète avec autant de suspense et de rebondissements que dans un roman de plein air ...

Source : Le facebook de l'auteur et l'édition du Télégramme du 30 Septembre.



MAJ d'avril 2011 : Le roman sera publié fin 2011 aux éditions Fleuve Noir.

Frédéric Fontès
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Vendetta, de RJ Ellory

Après Seul le silence, R. J. Ellory nous offre un thriller au suspense exceptionnel, doublé d’une impressionnante histoire de la mafia depuis les années 50 jusqu’à nos jours.

2006, La Nouvelle-Orléans. Catherine, la fille du gouverneur de Louisiane est enlevée, son garde du corps assassiné. Confiée au FBI, l’enquête prend vite un tour imprévu : le kidnappeur, Ernesto Perez, se livre aux autorités et demande à s’entretenir avec Ray Hartmann, un obscur fonctionnaire qui travaille à Washington dans une unité de lutte contre le crime organisé. À cette condition seulement il permettra aux enquêteurs de retrouver la jeune fille saine et sauve. À sa grande surprise, Hartmann est donc appelé sur les lieux. C’est le début d’une longue confrontation entre les deux hommes, au cours de laquelle Perez va peu à peu retracer son itinéraire, l’incroyable récit d’une vie de tueur à gages au service de la mafia, un demi-siècle de la face cachée de l’Amérique, de Las Vegas à Chicago, depuis Castro et Kennedy jusqu’à nos jours. Quel est le véritable enjeu de cette confrontation ? Pourquoi Perez a-t-il souhaité qu’Hartmann soit son interlocuteur ? Alors que s’engage une course contre la montre pour retrouver Catherine et que, dans l’ombre, la mafia et les autorités s’inquiètent du dialogue qui s’établit entre les deux hommes, Hartmann ira de surprise en surprise jusqu’à l’étonnant coup de théâtre final.

Avec ce roman d’une envergure impressionnante, R. J. Ellory retrace cinquante ans d’histoire clandestine des États-Unis à travers une intrigue qui ne laisse pas une seconde de répit au lecteur. Maître de la manipulation, il mêle avec une virtuosité étonnante les faits réels et la fiction, le cinémascope et le tableau intime, tissant ainsi une toile diabolique d’une rare intensité.


Traduit de l’anglais par Fabrice Pointeau

« L'astuce, c'est de continuer de respirer ... »

Une douce vendetta.

Il m'a fallut arriver à la moitié du roman pour me rendre compte d'une chose. C'était à quel point je m'étais identifié au héros du roman. Parce qu'en découvrant que j'étais sous le charme d'Ernesto Perez, je découvrais que c'est aussi le moment où le héros commence à voir autrement la personne qu'il a en face de lui. Parce que le témoignage qu'Hartmann écoute, c'est le témoignage que nous écoutons aussi. Et comme le héros du livre, on se retrouve vite subjugué par le récit d'un homme de main qui raconte 50 ans de sa vie.

« Un psychopathe, un homophobe même, mais en même temps, un homme étrangement éloquent et cultivé, attentionné et conscient de la nécessité de la famille, du pouvoir de la loyauté et de la parole donnée. Un paradoxe. Un anachronisme. Un mystère. »

Dans la méticulosité avec laquelle Roger Jon Ellory construit son récit, on se retrouve à mi-parcours de la lecture, bluffé par un élément assez savoureux : en permettant à son lecteur de s'identifier à Hartmann, l'auteur va nous mettre au diapason du personnage et nous faire changer d'opinion sur Perez au fur et à mesure de son témoignage...

Ce n'est pas un simple roman, c'est une épopée, une sorte de testament. C'est lyrique, romantique, hypnotique. 650 pages où l'on tombe sous l'influence du tempo imposé par Ernesto Perez, jusqu'à la révélation finale.

Vendetta, est un roman sur la vengeance et sur la famille qui ne pourra pas laisser ses lecteurs indifférents.

« Quando fai i piani per la vendetta, scava due tombe – une per la tua vittima e una per te stesso. »

Il est impossible de ne pas lire les dernières pages avec un grand sourire aux lèvres...

Frédéric Fontès

TBC ... Hunter's Fortune #1


Comme je suis également gros consommateur de BD et de Comic Books, j'en profiterai de temps en temps pour partager avec vous mes coups de cœurs ... To Be Continued ... alias TBC ... sera dans le titre pour se différencier des chroniques littéraires.

HUNTER’S FORTUNE #1

Writen by Andrew Cosby, Caleb Monroe
Drawn by Matt Cossin
SC, 24 pgs, FC, (1 of 4), SRP: $3.99
COVER A: Phil Noto
COVER B: Rebecca A. Wrigley

When down-and-out slacker Hunter Prescott inherits a vast fortune from his uncle, he thinks he’s got it made. But there’s a catch. Hunter has to pick up where his famous treasure-hunting benefactor left off — and find the one artifact Uncle Max never could! A careful-what-you-wish-for adventure from writers Andrew Cosby (creator of EUREKA) and Caleb Monroe (THE REMNANT). Featuring sensational interior art by hot newcomer artist Matt Cossin! Cover A by fan-favorite artist Phil Noto!

Je viens de lire ce premier épisode, à paraitre ce mercredi 28 Octobre aux USA. On rentre très vite dans l'histoire grâce aux dessins très agréables de Matt Cosin et on se doute bien que les scénaristes Andrew Cosby et Caleb Monroe vont s'en donner à cœur joie !


Frédéric Fontès

Chronique : Thérapie - Sebastian Fitzek (L'Archipel)


Thérapie de Sébastian Fitzek
Parution le 12 Novembre 2008
ISBN 978-2-8098-0110-1
Traduction de Pacal Rozat
274 Pages
Editions de l’Archipel
Collection PsychoThriller

  • Le meilleur suspense que j’aie lu cette année
    The Bookseller

  • Un premier roman enthousiasmant !
    Bunte

  • Admirable !
    Die Welt
Présentation de l’éditeur :
Josy, 12 ans, la fille du célèbre psychiatre berlinois Viktor Larenz, est atteinte d’une maladie qu’aucun médecin ne parvient à diagnostiquer. Un jour, alors que son père l’emmène chez un de ses confères, elle disparaît.
Quatre ans ont passé. Larenz est toujours sans nouvelle de sa fille quand une inconnue frappe à sa porte. Anna Spiegel, romancière, prétend souffrir d’une forme rare de schizophrénie : les personnages de ses récits prennent vie sous ses yeux. Elle supplie le médecin de l’accepter en thérapie.
Or, le dernier roman d’Anna a pour héroïne une fillette malade qui s’évanouit dans la nature. Le psychiatre n’a dès lors qu’un seul but, obsessionnel : connaître la suite de son histoire …

Sebastian Fitzek, le nouveau prodige allemand du suspense, est né à Berlin en 1971. Après des études de droit, il travaille à la radio et à la télévision. Thérapie, son premier thriller, a été n°1 outre-Rhin avec plus de 220 000 exemplaires vendus. Il est en cours de traduction dans dix-huit pays.


J'ai eu l'occasion de lire le livre un peu en avance et je me suis régalé. Je vais en dire le strict minimum parce que le peu que j'en dirai sur l'histoire pourrait déflorer l'intrigue, qui est assez ... saisissante !

Par contre, je peux vous parler de cette ambiance sombre et de la claustrophobie qui nous possède petite à petit, comme le héros. Comme lui, on se pose très vite des questions sur son environnement cauchemardesque, sur les habitants de son ile, sur ses amis, sa famille, ses souvenirs et cette mystérieuse femme qui fait son apparition. On pourra conseiller ce livre à ceux qui ont adoré l'Analyste de John Katzenbach. C'est un bel exercice de style pour ce jeune auteur, Sebastian Fitzek, qu'il faudra surveiller lors de ses prochaines publications. La première chose que l'on sera tenté de faire en tournant la dernière page, c'est de relire le livre ...

Il faudra faire attention en parlant du livre, parce que c'est le genre d'histoire où on peut donner la clef de l'intrigue en un seul mot et ça serait vraiment dommage que des gens lisent le livre en ayant cette fameuse clef ...

Le roman, qui est désormais disponible en format poche, devrait faire partie de la première sélection Polar du Prix des Lecteurs 2010 du Livre de Poche...

Le site de l'auteur : www.sebastianfitzek.de
Le site de l'éditeur : www.editionsarchipel.com

Frédéric Fontès

La Fin des Mystères de Scarlett Thomas



Présentation de l'éditeur :

ATTENTION, DÉJÀ CULTE ! (Et sur la liste des best-sellers au Royaume-Uni.) Jonathan Coe : « Un des romans les plus excitants depuis des années ! » Philip Pullman : « Ingénieux, original, un tour de force bouillonnant d'intelligence. » Douglas Coupland : « Un chef-d'œuvre pour son ton, une intrigue brillante qui vous conduit à repenser la nature même de votre existence et la réalité de l'univers ». The New York Times : « Intelligent, racé, avec une intrigue de thriller époustouflante. » Harper's Bazaar : « Une des dix meilleures lectures de l'année (…) rappelle Donna Tartt avec une goutte de Marisha Pessl. » The Observer : « (…) digne de Hermann Hesse ou Knut Hamsun. » The Independent : « Ce livre peut changer votre vie. » Ariel Manto n'en croit pas ses yeux quand elle tombe sur un volume de La Fin des mystères dans une librairie de livres d'occasion. Elle connaît bien son auteur, un étrange scientifique victorien, et sait que les exemplaires de cet ouvrage sont réputés introuvables… et maudits. Le livre en sa possession, Ariel se retrouve propulsée dans une aventure mêlant foi, physique quantique, amour, mort… et tout ce qu'il advient quand on les mélange de façon imprudente. Entre Matrix, Stephen King et Le Monde de Sophie, La Fin des mystères offre aux lecteurs une quête aussi haletante que romantique.

Maintenant, un choix s'offre à vous.

La fin des mystères de Scarlett Thomas
Editions Anne Carrière
Traduit par Marie de Prémonville


C’est une citation de Samuel Butler, à la page 11, qui introduit la première partie du roman :
Non seulement rien n’est ni bien ni mal si ce n’est par la pensée, mais rien n’est en soi tant que la pensée ne l’a pas fait exister.
L'héroïne, une amoureuse des livres, écrit des articles dans une revue et prépare une thèse sur les expériences de pensée : elle se plait à mettre la main sur les petites histoires qui expliquent les lois qui régissent notre univers. Elle part de la théorie du big bang, et rebondit d’un sujet à l’autre, en trouvant le fil rouge qui relit les mystères de notre univers.

J'aime assez cette manière de parler de la science sans nécessairement utiliser le langage mathématique, en ayant plutôt recours à des métaphores. C'est comme ça que j'ai abordé tous mes articles. Pour chacune de ces idées ou de ces théories, on découvre qu'il y a une petite histoire qui les accompagne.

Ariel Manto, héroïne de la Fin des Mystères.



Les quelques expériences qui sont évoquées sont passionnantes à lire. Par exemple, quand la romancière aborde le sujet de la création de l'univers par un architecte suprême via la Montre de Paley, la traductrice Marie de Prémonville se charge de nous raconter l'histoire dans une belle note de bas de page :

Un promeneur marchant en pleine campagne et découvrant une montre dans l'herbe ne pourrait, selon lui (William Paley), que s'émerveiller de la conception remarquable des rouages. Il en attribuerait la provenance soit au travail d'un horloger intelligent (solution la plus évidente), soit au hasard, à la combinaison aléatoire de la pluie, du métal et des éclairs. La conclusion de Paley était la suivante : si le lecteur s'avouait convaincu par ce raisonnement concernant la montre, il admettait que l'explication la plus plausible de l'existence sur terre des êtes vivants était celle d'un architecte suprême.

Et si la vie n'était qu'une immense métaphore ? Dieu, la philosophie, l’art, la foi, la musique, les mathématiques, un roman, un rêve, un goût, la physique, l’amour, le sexe, la mort, tout peut être une métaphore.

La Fin des Mystères est définitivement un livre à part. Le degré d’attention que son lecteur va lui accorder va reposer sur la propension qu’à ce dernier, à projeter son univers personnel et son vécu dans ces pages. Chacun ressentira dans cette histoire un écho lui rappelant ses croyances et son optimisme, mais aussi ses désillusions et son pessimisme. Le livre est une expérience en lui-même puisqu’il vous cueille à un instant de votre vie, avec votre vision du monde du moment. Et il vous fait réfléchir sur vous-même et les autres, sur tout ce qui vous entoure.

Avec Stéphane Peru à Andenne (2007)
Le destin a fait qu’à mi-parcours de ma lecture, j’ai appris la disparition d’un ami. Et la tempête occasionnée dans mon esprit par une telle tragédie a bien sûr conditionné ma manière de percevoir mon monde et ce livre. La mort d’un être cher m’a fait m’aventurer dans des « expériences de pensée » plutôt sombres et mystérieuses. Pas besoin d’évoquer ce que ce genre de perte peut éveiller de plus triste en soit, mais parlons plutôt du mystère, des questions qui restent sans réponse jusqu’au moment où votre conscience vous achemine vers un semblant de vérité.

Pour la première fois depuis le début, je sens ma compréhension du monde changer progressivement, comme si c’était seulement maintenant – maintenant je sais que toute cette histoire est vraie – que je pouvais commencer à répondre à toutes les questions que je me pose, additionner toutes les bribes d’informations et toutes mes expériences.

La Fin des Mystères, page 411.

Qu’est ce qui permet de voir ce que l’on ne voit pas d’habitude ? De découvrir la réponse à une question qui pendait sous votre nez depuis le début ? De voir les choses sous un autre jour ? De résoudre l’équation qui restait sans solution ? C’est une prise de conscience.

L’assimilation d’un fait nouveau qui nous permet de résoudre la fin du mystère. D’engrainer de nouveau et d’entamer l’introspection qui doit nous amener un début de réponse … C’est ce que Scarlett Thomas parvient à faire avec son lecteur, elle le force de manière naturel à confronter sa vision avec celle d’Ariel Manto.

Et je vous propose, à la fin de votre lecture, de relire la première phrase du roman, qui donne une toute autre perspective à l’histoire, c’est incroyable ! Et si nous étions déjà des acteurs de cette expérience de pensée en tant qu’explorateurs de la troposphère (nom donné à cette dimension que découvre l’héroïne), dès le moment où nous avons ouvert le livre ?

Scarlett Thomas prend au pied de la lettre le fait que son lecteur doit s’identifier à Ariel Manto. Vous allez le faire naturellement mais à l’issue de votre lecture vous allez véritablement comprendre que vous faites partie intégrante de cette histoire. C’est très efficace puisque, comme je vous le disais au début, chacun va assimiler cette histoire en y intégrant son vécu.

Encore plus troublant, quand on pousse un peu plus l’analyse : ce monde que découvre Ariel, est un monde que chacun voit différemment et habille selon son imaginaire. Un monde qui existe dans notre pensée. Et en quelle occasion avons-nous régulièrement l’occasion de créer un monde par notre propre pensée, notre vécu, via, par exemple, des métaphores ?

Pendant la lecture d’un livre.

Pour conclure, je reviendrai sur la belle trouvaille qu’est le titre du roman en français, la Fin des Mystères. Le titre original étant the End of Mr. Y, donc the End of Mystery.

Couverture de l'édition originale
On peut féliciter la traductrice Marie de Prémonville (la Tour Sombre de Stephen King, Noir Corbeau de Joel Rose, entre autre) pour l’excellent travaille qu’elle a effectué sur le manuscrit de Scarlett Thomas. Outre les nombreuses données scientifiques à restituer dans le contexte du roman, il fallait aussi une sensibilité au diapason de celle de Scarlett Thomas et de son personnage principal pour retranscrire ces pages. Une belle histoire signée Scarlett, Ariel et Marie.

À Stéphane Peru, notre ami, parti pour toujours dans le petit morceau de troposphère que l’on garde au fond de notre cœur, tu nous manques tellement…

C’est donc avec une citation de Samuel Butler que je vais conclure :
Chaque homme est immortel : il peut savoir qu'il va mourir, mais il ne saura jamais qu'il est mort.
Liens :
Le site de l’éditeur :http://www.anne-carriere.fr
Le site de la romancière : http://www.bookgirl.org
Le blog de la traductrice : http://mariedepremonville.blogspot.com



Frédéric Fontès

Le Guérisseur d'Ash Wolfe Inger



Hazel Micallef travaille pour la police d’une petite ville on ne peut plus tranquille du Canada, où rien ne se passe jamais... jusqu’au jour où une dame âgée est retrouvée assassinée. D’après le légiste, la victime, atteinte d’un cancer, a manifestement laissé entrer l’assassin, lequel est resté longtemps à côté de son cadavre avant de la vider de son sang, de répandre sur son corps le sang de plusieurs personnes, puis de tordre la langue de cette dernière en un étrange rictus .
Quelque temps plus tard, et à plusieurs centaines de kilomètres de là, un homme est tué selon le même mode opératoire. Aucun doute, il s'agit d’un tueur en série. Aidée de sa petite équipe et de deux nouvelles recrues, Hazel se met en quête de celui qu’ils ont surnommé Belladone.
La découverte de nouveaux cadavres confirme bientôt leur hypothèse : toutes les victimes souffraient de maladies incurables, et un pacte macabre les liait à l’assassin… qui venait abréger leurs souffrances. Mais à quoi riment les bizarres rituels auxquels il se livre une fois son sinistre travail accompli ? Tandis que le nombre de victimes ne cesse de croître, un étrange message semble s'inscrire sur leurs visages grimaçants...

Le Guérisseur a été élu l'un des meilleurs romans policiers de l'année 2008 par Publisher's Weekly.

"Vous êtes dans les mains d'un maître. Le Guérisseur est une révélation à la fois sombre, surprenant et totalement fascinant." Mo Hayder.

"Wolfe crée un héros surprenant, improbable, et nous donne la chair de poule." Entertainment Weekly.

Le site de l'éditeur : www.fleuvenoir.fr

C'est aux éditions du Fleuve Noir que vient de paraitre (le 08 Octobre dernier) le premier titre d'une série de thrillers, que l'on doit à Ash Wolfe Inger, pseudo d'un auteur Canadien, Russell Smith.

Mon avis sur Polars Pourpres : "Un bon thriller, avec des enquêteurs attachants et un tueur hors du commun. Après, il manque quelque chose à cette histoire pour en faire un roman incontournable."

On sera parfois fois désorienté par des changements de point de vue et des ellipses plutôt brutales. L'enquête est menée par une femme hantée, qui va tenter de débusquer ce Guérisseur, avec les maigres moyens qui sont à sa disposition (du moins au début de l'enquête).

La résolution de l'intrigue n'est certainement pas le point fort de ce roman mais c'est dans le traitement de la psychologie des personnages que l'on trouvera notre compte.

Il est évident que Inger Ash Wolfe, alias Russell Smith est un auteur à suivre.


Frédéric Fontès

La Lignée de Guillermo Del Toro & Chuck Hogan

Tapis dans l’ombre, les vampires sont là depuis toujours, à attendre. Leur heure est à présent venue. Dans une semaine, Manhattan aura disparu. Dans trois mois, les États-Unis auront été rayés de la carte. Dans six mois, notre monde ne sera plus qu’un vieux souvenir…

« A chaque décennie, le genre vampirique s’essouffle, et les mythes des morts-vivants menacent de disparaître. Mais, au dernier moment, arrive un Richard Matheson ou un Stephen King et la licence est renouvelée. Cette fois-ci les réanimateurs sont Guillermo Del Toro et Chuck Hogan avec leur terrifiant nouveau roman, La Lignée, une sorte d’enfant illégitime de Je suis une légende et Salem. » Dan Simmons


Traduction : Hélène Collon
www.lalignee.fr


Guillermo Del Toro est familier de l’univers des vampires. Il a déjà eu l’occasion de nous montrer sa vision moderne des vampires via Blade 2, avec Wesley Snipes. Les prémices de la Lignée sont là : modernisation de la mythologie du vampire, explication scientifique du phénomène, mutation de la créature, arsenal ultra moderne pour la contrer, intégration du phénomène vampire dans les grands moments de l’histoire de l’humanité, etc.

Cette approche scientifique est intéressante dès le début du roman : un avion se pose à l’aéroport JFK mais aucun des occupants ne donne signe de vie. (voir le pilote de la série tv the Fringe). Croyant avoir à faire à une attaque bio-terroriste, les autorités envoient sur place une équipe spécialisée dans les maladies infectieuses …

L’auteur aime utiliser le folklore populaire pour nous montrer ce qui se cache dans l’ombre. Et l’histoire des vampires est un support idéal pour le faire. La formation de l’équipe est symptomatique de ce que veut créer le romancier. Elle sera chargée dans cette trilogie d’affronter le mal et la maladie qui menace de ravager la planète. Elle compte deux scientifiques incarnant le côté rationnel, un pseudo prêteur sur gage qui représente le chasseur Van Helsing qui connaît l’historique du mal qu’ils affrontent, et un dératiseur, qui leur sera d’une grande aide en leur expliquant son art de la chasse au nuisible … Face à eux, le Maitre et un millionnaire qui rêve de la vie éternel … Tour à tour, le lecteur pourra facilement s’identifier à chacun des héros qui représentent une facette des différentes sciences. Facettes que les chasseurs devront maîtriser pour avoir une chance de parvenir à leurs fins. Et pour surtout échapper à la faim des vampires …

Guillermo Del Toro et Chuck Hogan préfèrent oublier le côté romantique du vampire en costard avec deux jolies canines pour mettre en place une propagation qui s’apparente plus à celle d’un virus et d’un fléau. Oubliez le beau gosse, faites place au Monstre ! Danny Boyle avait déjà donné un coup de jeune aux zombies avec 28 jours plus tard. Et Del Toro utilise le même genre de procédé pour incarner son vampire type. En s’éloignant des clichés du genre, il réécrit la mythologie vampire en créant un phénomène que les scientifiques du roman peuvent explorer et tenter de comprendre. Il va expliquer les changements physiologiques qui s’opèrent à l’extérieur et surtout à l’intérieur de l’être contaminé.

Il annonce surtout son plan en nous expliquant très vite que cette introduction n’est que le début d’une première phase de transformation du vampire. Une première « éclosion » qui doit mener à la création d’une seconde génération, plus résistante, plus intelligente et plus en osmose avec le corps qu’elle « vampirise ». Car ici, le vampire est considéré comme un parasite qui prend possession de l’être vivant. En modifiant ses organes internes, il reste très virulent au sein de son hôte, même quand ce dernier est hors d’état de nuire. (Je crois me souvenir que c’était aussi de cette manière que Roberto Rodriguez avait présenté ses envahisseurs dans son remake de l’Invasion des Profanateurs, via des êtres infestés).

Côté reproche, on pourra juste trouver que certains combats à la fin du roman sont assez répétitifs et qu’au final, ce premier tome ne recèle pas de surprises dans son intrigue. Libéré de cette phase de présentation de l’histoire et du casting, le tome 2 permettra aux auteurs de rentrer dans le vif du sujet et de jeter sur la table les véritables grosses cartes de leur(s) jeu(x).

Frédéric Fontès

dimanche 25 octobre 2009

Chronique : Julius Winsome de Gerard Donovan (Seuil)

Julius Winsome, quinquagénaire, vit solitaire dans un chalet au cœur de la forêt du Maine. Fils et petit-fils d'anciens combattants qui lui ont transmis leur horreur de la violence, Julius ne chasse pas, contrairement aux hommes virils de la région. Il préfère chérir ce que son père aimant lui a légué : les milliers de livres qui tapissent son chalet et le Lee-Enfield, ce fusil rapporté par son grand-père anglais des tranchées de la Première Guerre mondiale. Son unique compagnon est son chien Hobbes. La mort de ce dernier, abattu par un chasseur, déclenche chez cet homme doux une fureur meurtrière. Les halles crépitent alors dans la forêt enneigée. Julius Winsome est l'histoire tendue et émouvante d'un " étranger" à la fois hypersensible et détaché, amoureux de la langue et misanthrope. Avatar du Meursault de Camus, qui tuait "à cause du soleil ", Julius Winsome tue à cause de la neige, symbole de pureté et de deuil.

Écrit dans un style puissant et poétique, ce récit d'amour, de vengeance et de mort est à l'image du paysage, âpre, froid, cinglant. C'est aussi un hymne à la nature et à ses créatures sauvages.


Traduction de Georges-Michel Sarotte.

Le site de l'éditeur : www.editionsduseuil.fr

« Si je devais en une phrase résumer ma vie jusque-là, je dirais qu’à un certain moment j’ai vécu dans un chalet durant cinquante et un ans. »
L’histoire de Julius Winsome, c’est surtout l’histoire d’un lecteur. Un solitaire qui s’isole dans un coin de nature pour vivre sa vie comme on tourne les pages d’un livre : pages après pages, jours après jours. Une bûche au feu, de l’eau bien chaude pour le thé et le voici qui se plonge dans la lecture d’un des livres de la bibliothèque de son père. Il hume le parfum du papier, l’encre qui a servi pour élaborer les fiches des livres, les sens en éveille.

Julius ne vit pas seul dans ce coin de nature : c’est la nature qui le berce et qui peuple ses journées de mile bruits, saveurs et images. Il ne fait qu’un avec la terre qui l’entoure.

Il ne faut pas tenter de voir dans cette volonté de vivre seul un choix cachant une amertume particulière contre le genre humain. C’est juste une manière de se préserver. Julius dit que son père lui a appris à être fidèle. Alors quand il hérite du chalet à la mort de celui-ci, il applique le précepte paternel. Fidèle à cette terre, il sera.

Julius se contente d’un univers peuplé de fleurs colorées qu’il cultive, d’oiseaux qu’il abreuve et nourri, de livres qu’il chérie et de son chien. Il bricole de ci de là, pour gagner de quoi subsister l’hiver venu. C’est le bonheur vu de l’intérieur. Ce n’est pas un hymne à la solitude, c’est juste qu’il vit comme ça et qu’il le fait bien, sans gêner qui que ce soit. La preuve, quand l’amour pointe son nez, il l’accueille et quand il s’en va, il le laisse partir sans rancœur. Un peu comme quand l’hiver pointe son nez emportant avec lui les vestiges des trois saisons qui ont précédé.

« L’empreinte du Nord disparaît dès que le soleil brille à nouveau, effacée des collines et des arbres du Maine par le chiffon du soleil et par le souffle chaud de l’automne sur le bois. »
Il vie donc de ce qui l’entoure, il est un humain en harmonie avec son environnement, à l’écoute de cette nature qui l’accueille en son sein. Il nourrie ses cinq sens, il philosophe, il se souvient, il entretien sa culture comme il entretient son feu, il est au diapason avec son monde, sans violence, sans heurt.

Et le coup de feu annonciateur de ce premier meurtre est la fausse note qui va perturber la partition de Julius. Son chien a été mortellement atteint d’une balle à bout portant. Assimilant ce qui vient de se passer, Julius ne va pas sombrer dans une rage destructrice. Il va rester le même, sans s’embraser, en continuant à raisonner comme il l’a toujours fait, avec calme et parcimonie. Pour rétablir ce déséquilibre, il va chasser le responsable de cet acte, même si pour cela, il doit éliminer quelques innocents… Il va tuer en étant pleinement conscient de ses actes, froid, comme son environnement, sans passion, sans folie incontrôlée.

C’est intéressant de faire le parallèle entre ce qui arrive à Julius et l’arrivée de l’hiver. Tel la morsure du froid qui va planter ses dents dans la chair des êtres qui oseront s’aventurer dans la forêt sans y être préparer, Julius va incarner ce froid implacable qui va mettre un terme à la vie de ceux qui se croyaient bien « armés » pour l’affronter.

C’est bien sûr emprunt d’une certaine naïveté mais Julius est en accord avec lui-même. Il sait très bien que pour atteindre le coupable, il va devoir atteindre d’autres personnes. Des dommages collatéraux ? Peut être mais Julius ne le fait pas par sadisme ou par cruauté. Il le fait parce que c’est ce qui lui semble la chose à faire. C’est difficile de trouver une excuse à son geste mais c’est aussi facile de comprendre qu’il n’avait pas autre chose à faire, comme si c’était irrémédiable.

Du coup, on serait curieux de voir ce donnerait une évaluation psychiatrique du personnage. Comment les influences de son grand père, de son père et son isolement pourraient tenter d’expliquer son geste. Comment sa déception amoureuse pourrait servir de déclencheur et facilement expliquer les évènements en voulant trouver une justification rationnelle. L’amertume par exemple. Alors que nous savons qu’il n’en est rien. La mort du chien l’a juste rendu triste. Un point c’est tout.

« Lorsqu’un chien lève la tête et aboie tout en vous regardant un peu de biais, cela signifie qu’il est d’humeur joueuse et sait que vous le taquinez. […] Si vous ne comprenez pas son langage, tout ça n’est que du bruit. Ces types qui rodaient dans la forêt ne comprenaient pas mon langage shakespearien, me semble-t-il, même si c’était du pur anglais et que j’articulais avec soin. J’aurais pu tout aussi bien leur aboyer après. Avec le temps on devient tous des chiens. »
Parce que le roman n’est pas une apologie du meurtre. C’est une fable de la nature. Les actes de Julius sont en fait à l’image de cet extrait. Il y a ce que l’on va se contenter de voir et ce que l’on va chercher à comprendre. C’est un peu le nœud du problème : la compréhension de l’autre. Parce que tenter de comprendre l’autre, c’est tenter de mieux se comprendre soi même. C’est aussi notre quotidien de lecteur, non ?



Frédéric Fontès

Chronique : l'Homme qui Disparait - Jeffery Deaver (Poche)

Une série de meurtres étranges a lieu à New York, qui ont tous un point commun : la méthode utilisée pour tuer les victimes semble s'inspirer de numéros célèbres mis au point par des grands maîtres de la magie, plus particulièrement de l'illusionnisme et du cirque. Comment identifier le meurtrier puisque c'est justement un Manipulateur, expert de l'art du transformisme, toujours prompt à revêtir un nouveau visage, et d'une agilité physique diabolique ? Le défi est majeur, pour le couple d'enquêteurs exceptionnels que sont Lincoln Rhyme, pourtant cloué sur son lit de paraplégique, et sa compagne, la perspicace Amelia Sachs. L'aide de Kara, jeune magicienne douée et technicienne hors pair, suffira-t-elle pour déjouer la série cauchemardesque de numéros de ce Manipulateur protéiforme, cet illusionniste insaisissable, l'homme qui disparaît ?

Polar et Prestidigitation

Dans le dernier opus des enquêtes de Lincoln Rhyme et d’Amelia Sachs, l’auteur explore l’univers de la magie et des illusionnistes via un adversaire qui use de tout les artifices à sa disposition pour arriver à ses fins.
Le parallèle intéressant est que l’on peut comparer Jeffery Deaver, ou tout autres auteurs de romans policiers/polars/thrillers, à un illusionniste.
Pourquoi cette comparaison ?
Parce que l’auteur va utiliser les mêmes subterfuges pour captiver son audience et l’emmener où bon lui semble...

les «Misdirections »

Un des termes les plus utilisés dans l’histoire, et qui se révèle être une des techniques les plus souvent présente dans les polars, est la « misdirection ».
La « misdirection » est un évènement qui va permettre de diriger l’attention des lecteurs ou des spectateurs, et qui servira de diversions à l’illusionniste pour mener son tour à bien.
La « misdirection » est l’outil indispensable des romanciers pour tromper leurs lecteurs et faire avancer leurs intrigues à « tiroirs ».
Jeffery Deaver excelle dans l’art de disséminer dans ses histoires des fausses pistes, des faux semblant, des apparences qui se révèlent souvent trompeuses, sans jamais tomber dans l’excès.

Le mentalisme

Outre l’art de s’échapper de situations inextricables, le romagicien (copyright Fredo : romancier + magicien= romagicien !!) use d’une technique particulière qui va lui permettre de créer un lien entre lui et son public : le mentalisme.
Le mentaliste est un spécialiste de la gestion du mental humain dans ces diverses possibilités et ressources. C'est-à-dire qu’un simple échange, un simple dialogue avec sa « victime » va lui permettre de découvrir à qui il a affaire. Le langage du corps, via un regard, une respiration, les mots utilisés et les indices collectés vont permettre au mentaliste de mener à bien son « interview » afin d’avoir le maximum d’informations sur la « victime » et donc de pouvoir l’avoir sous son joug.

Le romancier va, par exemple, faire en sorte que son lecteur s’identifie au personnage principal, en le confrontant à des environnements ou des situations que le lecteur connaît. Je pense par exemple au roman de Maxime Chattam, le Sang du Temps, qui vous prépare doucement, en même temps que l’héroïne, à affronter son nouvel environnement.
On peut facilement comparer l’écrivain au mentaliste puisqu’il parvient à placer son lecteur, via des mots, dans un environnement qui doit lui sembler familier pour qu’il puisse complètement s’y plonger. Et puis à ce moment là, nous nous retrouvons à la place du mentaliste, puisque c’est via les mots de l’écrivain que nous parvenons à cerner les personnages et l’histoire qu’il nous présente. Nous ne faisons qu’un, le temps d’un roman, avec son héroïne ou son héros…

Deux univers proches

En lisant son histoire, on sera étonné de ne pas avoir pensé plutôt au nombreux points communs qui existent entre ces deux professions. L’illusionniste, comme le romancier, est chargé de captiver son audience afin de lui faire voir ce qu’il veut bien lui laisser voir et la placer dans un état psychologique qui va lui permettre d’œuvrer aisément dans le déroulement de son numéro.
Tout est prévu, du levé jusqu’au baissé de rideau, chaque improvisation, chaque imprévu, n’est là que pour une seule chose : le final.
Chaque évènement anodin est à l’origine de faits qui se révèleront finalement loin d’être aussi innocents qu’ils paraissaient…

Un art à découvrir

On pourrait encore poursuivre en parlant de la routine, de l’escapologie, ou de l’art du transformisme mais c’est à vous de franchir le pas en lisant le livre de Deaver.

Il y a quelques semaines de cela, je terminais la lecture de Ceux qu'on aime (Cry for Help), de Steve Mosby, second roman de l'auteur à être publié en France par les éditions Sonatine. Le héros, Dave Lewis, est un prestidigitateur et ses connaissances en la matière vont lui permettre, avant la fin du roman, de passer du point de vue de proie, à celui de chasseur :

Il existe un principe de base chaque fois que l’on veut étudier un tour de magie. Il faut partir de l’effet final – le truc que l’on n’arrive pas à expliquer – pour remonter en arrière, en se concentrant sur les choses que l’on connaît et en cherchant des indices dans les interstices. Il n’y a que comme ça qu’on peut découvrir le secret : graver tous les paramètres du tour dans le marbre, puis comprendre comment il a pu être effectué à l’intérieur de ce cadre.
Si une bague apparaît soudain dans un pot de fleurs à côté de la porte, c’est que quelqu’un l’y a déposée. Si une seule personne se trouvait près de cette porte, alors ça ne peut être qu’elle. Si cette personne n’a pu prendre la bague qu’à un seul moment, alors elle l’a prise à ce moment-là. En s’appuyant sur le visible, on comprend l’invisible.

Encore une fois, cet extrait me permet à nouveau de faire un pont entre la magie et l'élucidation d'un mystère. Mais avant d'élucider un mystère, il faut l'élaborer. Et pourquoi ne pas commencer par tirer le bout de laine qui dépasse de la pelote ...

Frédéric Fontès