mercredi 10 mars 2010

Chronique : Retour à Rédemption de Patrick Graham (Anne Carrière)

Avocat d'affaires, Peter Shepard a tout pour être heureux : la fortune, une femme belle et aimante, deux petites filles irrésistibles. Pourtant, certains jours, l'angoisse l'étreint à tel point qu'il doit aller s'asseoir sur un banc dans un parc. Toujours le même banc, toujours la même angoisse. Shepard redoute le pire : le big one, ce tremblement de terre dont tout le monde sait qu'il finira par engloutir San Francisco.
Et le pire advient. Mais ce n'est pas la terre qui a tremblé, c'est le passé qui a ouvert une brèche sous ses pieds et l'a plongé en enfer, dévorant sa famille et le laissant avec l'obligation de se souvenir qu'il y a vingt ans, six enfants s'étaient fait une promesse dans un cachot, afin de repousser les ténèbres.
Une promesse qu'il a trahie.

Il est temps pour lui de retourner à Rédemption.

Source : les éditions Anne Carrière

On aimera cette faculté que Patrick Graham a (comme Stephen King) de nous faire peur avec des choses simples, presque terre à terre. Des choses qui sont là, tapies dans le noir, à la périphérie de notre champs de vision ...

Sans conteste un tournant dans la bibliographie de l'auteur qui s'affranchit du thriller sanglant, de l'épouvante et du fantastique de ses précédents romans pour s'aventurer dans le romanesque teinté de noir. Il rejoint avec Retour à Redemption RJ Ellory, Gillian Flynn et peut être même Denis Lehane dans le genre qui met plus en avant les émotions et la psychologie de leurs personnages.

On prendra un immense plaisir à suivre l'histoire de ces gamins devenus grands, à qui il manque un petit rien qui fait un grand tout...

Avec Ellory et Flynn, Gerard Donovan, avec son roman Julius Winsome, est aussi représentatif de cette littérature qui raconte des choses simples mais qui nous serre les tripes.

Le point commun de ces livres et de celui de Patrick Graham, c'est cette tristesse qui émane des personnages et qui fait que le lecteur veut les protéger. Il me semble que c'est de moins en moins présent dans les gros thrillers du genre. 

C'est l'essence de l'humain qu'il faut emprisonner dans les mots, c'est cette dernière qui va révéler son pouvoir au lecteur.

Pour les fans des films Stand by me, Sleepers et du roman Cœurs perdus en Atlantide, vous allez vous régaler.




Frédéric Fontès

1 commentaire:

Dup a dit…

Je suis d'accord avec toi Fredo quant au virage effectué, du grand Graham là!