lundi 1 mars 2010

Malhorne Tome 1, le Trait d'Union des Mondes de Jérôme Camut




Malhorne Tome 1, de Jérôme CamutOn trouve des traces de Malhorne à toutes les époques. De Malhorne ou de l’une de ses réincarnations. Des ossements, une empreinte de pied marquée à tout jamais dans le permafrost sibérien, une peinture rupestre, un symbole gravé sur un mégalithe, une statue figée en Louisiane et d’autres identiques à divers endroits du globe. Il est là. Depuis toujours. Jamais il n’a manqué un âge. Et pourtant, mis à part les siens, nul n’a jamais su qui il est, ni où il se trouve. Aujourd’hui, la traque a enfin commencé. Des hommes ont trouvé sa piste et la remontent inexorablement. Seulement voilà ! Avec six milliards d’êtres humains, il peut s’agir de n’importe qui. Et c’est peutêtre vous, ou l’un de vos proches, mais vous ne le savez pas encore…

Formidable. C’est le mot le premier mot qui me vient à l’esprit quand je referme ce livre. Alors que je n’étais certainement pas destiné à lire ce livre, il s’avère que c’est un de mes plus beaux voyages littéraires depuis le Fléau et la Tour Sombre de Stephen King, Papillon et Banco d’Henri Charrière, les Thanatonautes de Bernard Werber. Vous pensez que j’exagère ?

Lisez le livre et vous comprendrez !

Pourquoi dire que je n’étais pas destiné à le lire ? Parce que je n’aurai peut être pas eu ce livre entre les mains si je n’avais pas rencontré son auteur. Ma démarche était simple : j’avais adoré le travail de Jérôme Camut sur le thriller qu’il a écrit avec sa compagne Nathalie Hug et j’étais curieux de découvrir son autre facette. Mais j’avais un peu peur de ne pas accrocher à sa quadrilogie, je pensais que c’était de l’Heroic Fantasy, et je ne suis pas super client de ce genre là. Il m’aura fallut atteindre le chapitre 2 pour comprendre que j’allais commencer une aventure palpitante et que je m’étais trompé sur le genre, faut dire que je n’étais pas super aidé parla couverture de l'édition Bragelonne qui orientait cette série dans la mauvaise direction.

Alors maintenant, vous êtes en droit de vous dire que mon sens critique est émoussé par le fait que je connais l’auteur, que je prends plaisir à le rencontrer et à papoter avec lui quand l’occasion m’en est donnée. Je vous rassure, ce n’est pas le cas. Mais je suis forcé de reconnaître que j’aurais été bien emmerdé si j’avais détesté ce livre … Bah oui, comment dire à quelqu’un que l’on apprécies, que l’on n’est pas réceptif à l’énergie qu’il a insufflé à son œuvre, que l’on s’est ennuyé ferme et que le fait de tourner les pages a été une dure labeur ?

Mais lorsque la lecture s’avère plus que positive et que vous pouvez lui dire l’inverse, c’est magique.

La magie, c’est ce qui ressort de cette histoire. Y a de la magie et surtout de l’amour. C’est un mot malheureusement galvaudé de nos jours mais il y a une telle énergie qui se dégage de cette histoire. Je me rappelle de Nathalie Hug me révélant qu’elle était tombée sous le charme de ce roman, en se disant que l’auteur devait être assez âgé pour avoir un tel regard sur le monde (en tapant ces mots, je me dit que Jérôme est peut être une incarnation de Malhorne !!). Y a certainement une grande maturité qui se dégage de ce premier tome mais aussi une part d’enfance. C’est étrange cette sensation, de lire un livre en ayant l’impression que l’auteur se met à nue en mettant à l’œuvre son regard d’homme et d’enfant, son amour et son amertume, son optimisme et son pessimisme, ses certitudes et ses rêves.

Cette magie, cette l’amour qui transpire des mots de l’auteur est la même qui émane des livres que j’ai cité plus haut : typiquement le genre de saga qui s’apparente à un train que l’on prend et qui après avoir atteint le dernier quai du dernier chapitre, fait de nous un lecteur qui voyagera longtemps avec les images de cette histoire. Le genre de fiction qui parle à notre capacité à croire et à nous laisser embarquer. Le genre d’histoire à laquelle vous pensez quand vous êtes dehors, que vous marchez dans la rue, que vous flânez en regardant le ciel, en vous disant que l’amour et la magie ont encore leurs places parmi nous, qu’il faut juste être bien attentif et réceptif et prendre le temps de les remettre à l’ordre du jour dès que le besoin s’en fait sentir.

Merci Jérôme.

Frédéric Fontès

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