jeudi 15 décembre 2011

L'Invisible de Robert Pobi (Sonatine)

Après nous avoir fait découvrir Jesse Kellerman avec Les Visages et SJ Watson avec Avant d'aller dormir, Sonatine nous promet pour le mois de mai prochain une nouvelle révélation avec le premier roman de Robert Pobi, L'Invisible. Il est traduit par Fabrice Pointeau.

Le pitch de départ est certes un classique dans le genre mais le roman s'annonce particulièrement oppressant. L'utilisation de la peinture dans le thriller m'intéresse vivement, j'avais adoré ce point de vue et l'utilisation de cet univers dans le roman de Jesse Kellerman, cité plus haut.

 Dans ce premier roman impressionnant, Robert Pobi s’intéresse à un trait commun que partagent artistes, médecins et policiers, celui d’interroger obsessionnellement les apparences afin d’atteindre, peut-être, la vérité qui se cache derrière. Avec une efficacité et une maîtrise dignes des plus grands auteurs de thrillers, il tient le lecteur en haleine de la première à la dernière page, au fil d’une intrigue machiavélique, jusqu’au coup de théâtre final, qui place le livre au niveau des plus grandes réussites du genre. Inlassable voyageur, Robert Pobi a longtemps travaillé dans le monde des antiquités. Il vit au Canada. L’Invisible est son premier roman.

"Artistes, médecins et policiers" je rajouterai dans cette liste les éditeurs et en bout de chaînes, les lecteurs, comme je l'évoquais dans ma chronique des Visages de Kellerman :

"L'approche de l'auteur est intéressante. Son personnage principal est responsable d'une galerie d'art. Et rentrer dans son esprit pour comprendre son métier, c'est rentrer dans la tête d'un auteur ou d'un éditeur quand il s'agit d'un roman.Le romancier produit des mots qui vont nous donner sa vision du monde. Un peu comme un peintre qui va mettre dans un cadre sa vision particulière d'une scène, d'un monde, d'un univers dont il crée les codes et les règles. L'art du galeriste est de mettre en avant cette vision, de la sublimer, de lui donner un sens, de la mettre en lumière. "

Vous comprendrez donc que puisse être impatient d'être en mai !

Montauk, Nouvelle-Angleterre. Jack Cole revient pour la première fois depuis près de trente ans dans la maison où il a grandi. Son père, Jacob Coleridge, un peintre reconnu et célébré dans tout le pays à l’égal de Jackson Pollock, y vit reclus depuis des années, souffrant de la maladie d’Alzheimer. Son état a récemment empiré et une crise de démence l’a conduit à l’hôpital. Si ses jours ne sont pas en danger, ses moments de lucidité sont rares. Jack, qui a le corps entièrement tatoué d’un chant de L’Enfer de Dante, souvenir d’une jeunesse perturbée, est lui aussi un artiste en son genre. Travaillant en indépendant pour le FBI, il possède un don unique pour lire les scènes de crime et entrer dans l’esprit des psychopathes. Alors qu’un terrible ouragan s’approche des côtes, Dan Hauser, le shérif de la ville, profite de la présence de Jack pour lui demander de l’aider à résoudre un double assassinat, celui d’une femme et d’un enfant dont on ignore les identités. Devant la méthode employée par le tueur, Jack ne peut s’empêcher de faire le lien avec un autre crime, jamais résolu, le meurtre de sa mère lorsqu’il avait 12 ans. Alors que le village est bientôt coupé du monde par la tempête, les meurtres se succèdent et Jack est bientôt convaincu que son père connaît l’identité de l’assassin. La clé réside-t-elle dans les 5 000 mystérieux tableaux qu’il a peints inlassablement ces dernières années et qui semblent constituer une sorte d’étrange puzzle ? C’est dans l’esprit de son père que Jack va cette fois devoir entrer, comme il entre d’habitude dans celui des criminels, pour trouver une vérité complètement inattendue.



Frédéric Fontès

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