mercredi 26 mai 2010

Les Visages, Grand Prix des lectrices de Elle

Le roman de Jesse Kellerman vient de recevoir le Grand Prix des lectrices de Elle dans la catégorie du roman policier.

Lu sur le blog du journal le Parisien :

Les 120 jurées du 41e Grand Prix des Lectrices de Elle ont couronné, dans la section romans policiers, l'Américain Jesse Kellerman pour "Les Visages" (éditions Sonatine). Le lauréat a été élu parmi huit autres romans pré-sélectionnés.

Fils ainé de Faye et Jonathan Kellerman, deux auteurs de polars à succès, il a étudié la psychologie à Harvard, avant d'écrire pour le théâtre. Il a été salué par les critiques dès son premier roman, «Trouble», publié en 2007. «Les visages» (titre original : "The Genius") est le premier de ses livres à être traduit en français.

Agé de 31 ans, Jesse Kellerman succède, au palmarès des lectrices de Elle, catégorie polars, à Fred Vargas ("Pars vite et reviens tard"), Harlan Coben ("Ne le dis à personne"), Dennis Lehane ("Shutter Island"), Dominique Sylvain ("Passage du désir"), Mo Hayder ("Tokyo"), Arnaldur Indridason ("La femme en vert"), Marcus Malte ("Garden of love") et Caryl Ferey ("Zulu").

Auteur: Philippe Lemaire
Voici ce que j'en disais en janvier dernier :
L'approche de l'auteur est intéressante. Son personnage principal est responsable d'une galerie d'art. Et rentrer dans son esprit pour comprendre son métier, c'est rentrer dans la tête d'un auteur ou d'un éditeur quand il s'agit d'un roman.

Le romancier produit des mots qui vont nous donner sa vision du monde. Un peu comme un peintre qui va mettre dans un cadre sa vision particulière d'une scène, d'un monde, d'un univers dont il crée les codes et les règles. L'art du galeriste est de mettre en avant cette vision, de la sublimer, de lui donner un sens, de la mettre en lumière.

Le lecteur, comme le spectateur d'une oeuvre d'art, rentre en transe. Les couleurs et les formes auxquels il est confronté lui permettent de construire une image et de lire un message.

Et philosopher face à un tableau ou un roman, c'est surtout parler de soit. C'est troublant de constater une nouvelle fois à quel point c'est une véritable mise à nu que de s'exposer face à une œuvre.

Jesse Kellerman a vraiment du talent pour dépeindre des personnages très attachants même si cela peut être fait au détriment de l'intrigue et de la crédibilité de certains faits (le galeriste devient un super détective capable de faire ce que des policiers expérimentés ne sont pas arrivés à faire jusque là ...)

Je suivrai ses prochains écrits avec beaucoup d'attention.


(Merci à Didier Coviaux pour l'info).

Frédéric Fontès

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