vendredi 9 novembre 2012

Chronique : Toi - Zoran Drvenkar (Sonatine)

Si Stephen King devait avoir un disciple en Allemagne, il se nommerait Zoran Drvenkar !

Sorry, tu peux l'être si tu n'as pas lu le précédent roman de Zoran Drvenkar, qui est en bonne place dans ta pile de livre à lire depuis... sa sortie.
Et là, il y a Toi. Tu découvre donc la plume de l'auteur via son nouveau roman et tu es littéralement époustouflé.
Il t'aura fallu quand même quelques pages pour te familiariser avec la narration à la seconde personne et un changement de narrateur à chaque chapitre. Mais le résultat est vraiment bluffant.
Contrairement à ce que la quatrième de couverture te laissait entendre, l'intrigue est complexe et prend son temps pour se mettre en place. Tu tournes les pages et tu te retrouves très loin du slasher qui transpire des quelques lignes du résumé de l'éditeur. C'est encore plus ambitieux que cela. Meilleur et tellement imprévisible.
En Toi, tu vois un roman chorale dont il est très difficile de coller la simple étiquette thriller. Tu vas découvrir dans les premières parties de cette histoire psychologique un auteur qui s'attache à développer des personnages d'une étonnante richesse.Tu te plais même à croire qu'avec la moitié du casting, le romancier aurait pu en tirer deux ou trois autres histoires différentes.
Tu termines le livres, avec cette impression d'avoir lu un roman qui fera date. D'ailleurs, il ne te faut que quelques minutes pour dire que c'est l'une de tes meilleurs lectures de l'année.
Imagine une tempête de neige sur l’autoroute. Un bouchon qui s’étire sur plusieurs kilomètres, aucune visibilité. Un homme sort de sa voiture et en silence assassine méticuleusement, à mains nues, vingt-six personnes dans les véhicules alentours. C’est le début d’une série de meurtres sans mobiles apparents commis par celui que la presse surnomme Le Voyageur.
Imagine maintenant cinq adolescentes. Cinq amies avec leurs espoirs et leurs peurs, leurs envies et leurs problèmes. Cinq jeunes filles que rien ne peut séparer, qui vont être prises au piège d’une situation qui les dépasse. Prises en chasse par un homme à qui tu ne voudrais pas avoir affaire, elles vont se jeter dans une fuite en avant sauvage et désespérée.
Imagine enfin un voyage jusqu’à un hôtel isolé en Norvège où tous ces protagonistes vont se retrouver pour une confrontation à la tension extrême et un dénouement qui te laissera sans voix.

Zoran Drvenkar n’est pas un auteur comme les autres. Après Sorry (Sonatine Éditions, 2010), il subvertit une nouvelle fois tous les codes du genre et revient avec un thriller remarquable, à la construction vertigineuse. C’est dans un véritable piège qu’il entraîne un lecteur impliqué comme jamais, vibrant pour des personnages aussi complexes que fascinants. Le roman est traduit par Corinna Gepner.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

TOI de Zoran Drvenkar
c'est le 1er roman que je lis de Zoran, au début j'ai été un peu perdue, puis j'ai eu l'impression de me trouver devant un tableau de MONET,si tu es très proche du tableau tu ne vois que des taches, plus tu recules plus le tableau se précise tout devient.... "impressionnant"
pour "TOI" j'ai eu cette "impression" cet immense plaisir
et je vais très vite chercher "SORRY"