Depuis son plus jeune âge, Thomas vénère le Dieu Dollar, les mécanismes implacables et la beauté
glaciale de la société capitaliste. Agent immobilier sans scrupules, il n'a d'autres horizons que
l'enrichissement et l'accumulation. Jusqu'au jour où quelques événements successifs, une histoire
d'amour avortée, un bouleversement familial, la mort d'un coyote vont provoquer chez lui une crise
spirituelle sans précédent. Peu à peu, il se met à nourrir une étrange obsession pour les zoos, les espèces en captivité, celles en voie de disparition. Au coeur de ce roman, une réflexion sur le gain et la perte, ce qui vit et ce qui meurt dans une société toujours plus folle et inconsciente, que Lydia Millet capture et explicite avec une force inédite. Avec cette traversée des apparences, qui nous mène d'un monde artificiel, balisé, lumineux, illusoire, vers un monde réel à l'agonie, l'auteur aborde des sujets cruciaux, terriblement contemporains, comme la protection nécessaire de l'environnement, sans jamais tomber cependant dans un didactisme pesant et démonstratif. Laissant à la forme romanesque toute sa complexité et sa puissance d'évocation, portée par un style magistral, elle nous livre ainsi un ouvrage indispensable.
Le livre, traduit de l'américain par Barbara Schmidt, sera publié le 6 janvier 2011 aux éditions du Cherche-midi.
Pour le pré-commander en ligne :
Frédéric Fontès
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire