lundi 30 mai 2011

La Dernière bagnarde de Bernadette Pécassou-Camebrac (Flammarion)

Je viens de lire un article dans le Parisien du jour, qui évoque en préambule Papillon d'Henri Charrière. Il n'en fallait pas plus pour attirer mon attention. La Dernière bagnarde de Bernadette Pécassou-Camebrac est disponible depuis le 13 avril dernier aux éditions Flammarion.

En mai 1888, Marie Bartête, à l'âge de vingt ans, embarque sur le Ville de Saint-Nazaire. Elle ne le sait pas encore, mais elle ne reverra plus jamais sa terre de France. On l'envoie au bagne, en Guyane. Bien sûr, elle a été arrêtée plusieurs fois pour de petits délits, mais elle a connu la prison pour cela. Pourquoi maintenant l'expédie-t-on à l'autre bout du monde ? Reléguée. La France ne veut plus d'elle. Sur le bateau, elle rencontre Louise, persuadée qu'on les emmène au paradis. Là-bas, on dit qu'il fait toujours beau et qu'elle se mariera. Mais l'illusion sera de courte durée. Le voyage de six semaines à fond de cale, les mauvais traitements et l'arrivée en terre inhospitalière achèvent de la convaincre que c'est bien l'enfer qui l'attend. Et que, malgré la bonne volonté de sœur Agnès et de Romain, jeune médecin de métropole, personne ne l'en sortira jamais. 

C'est le destin de cette prisonnière du bagne de Saint-Laurent-du-Maroni que fait revivre ici Bernadette Pécassou-Camebrac. Elle met en scène d'une écriture énergique et sensible le sort tragique de ces femmes abandonnées de tous, que l'histoire a tout simplement oubliées.



Frédéric Fontès

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