vendredi 9 avril 2010

Le vent t'emportera de Jean-Marc Souvira (2)


Après le Magicien, le nouveau roman de Jean-Marc Souvira, Le vent t'emportera, paraitra le 12 Mai 2010 aux éditions Fleuve Noir.

Certains tuent de sang froid mais ne supportent pas de se voir dans un miroir…

Août 2003.
Le cauchemar recommence. On a retrouvé trois femmes à leur domicile parisien, entravées, le visage lacéré à coups de miroirs brisés. Sur leur corps nu, un morceau de papier reprend une phrase de l’ecchlésiastique exactement comme dans une autre série de meurtres élucidés depuis. Pour le commissaire Mistral et ses hommes, c’est à n’y rien comprendre : le tueur est sous les verrous depuis des mois ! Qui est cet homme qui dort aujourd’hui en prison ? Qui est cet autre qui cavale encore et massacre selon un rituel identique ? Erreur judiciaire, mimétisme, complot… Dans la touffeur de la canicule, les pistes s’ouvrent et se referment. Déjà, l’avocat réclame la libération de son client, ajoutant encore à la nervosité ambiante. Un élément, quelque part, a forcément échappé aux policiers. Ils ne se doutent pas que le piège est là, juste sous leurs yeux. Qu’on les observe. De plus près encore qu’ils ne sauraient l’imaginer…

Un extrait pour les lectrices et lecteurs du blog :

En entrant dans son meublé, l’homme fut saisi par
l’effroyable chaleur qui y régnait et l’empêcha de se
reposer. Une douche froide lui octroya quelques minutes
de répit. Un peu plus tard, il était de nouveau dans
sa voiture roulant au hasard, à faible vitesse, toutes
vitres ouvertes. L’affluence ne baissait pas dans Paris,
les gens retardaient l’heure pour rentrer chez eux et
affronter leurs appartements accablants de chaleur, ce
qui ne l’arrangeait pas.
Vers deux heures du matin, il fut de nouveau chez lui,
ivre, mais relativement lucide. Toujours avec autant de
soin, il prépara ses vêtements de travail puis, comme
précédemment, ajouta un miroir qu’il brisa d’un coup
de poing et un carré de papier blanc recouvert d’une
fine écriture. Il vérifia la boîte contenant les gants
en latex et les préservatifs, nettoya la matraque avec
un tissu imbibé d’alcool et rinça le bonnet de bain en
caoutchouc.
- Prêt pour l’acte deux, murmura-t-il.


Frédéric Fontès



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