mardi 16 février 2016

Poche : La chute des princes - Robert Goolrick (10-18)



 
À l'occasion de la parution de la Chute des princes de Robert Goolrick en format poche aux éditions 10-18, j'en profite pour remettre en ligne la chronique consacrée à la parution du roman en grand format aux éditions Anne Carrière.
À noter que ses autres romans ont eux aussi fait l'objet d'une nouvelle édition en format poche chez l'éditeur, chroniques à venir dans les jours qui viennent.
Ça sera la semaine Goolrick sur 4decouv !

« Quand vous craquez une allumette, la première nanoseconde elle s'enflamme avec une puissance qu'elle ne retrouvera jamais. Un éclat instantané, fulgurant. L'incandescence originelle.
En 1980, j'ai été l'allumette. Cette année-là, je me suis embrasé pour n'être plus qu'une flamme aveuglante. »


The Rise and The Fall
Robert Goolrick a l'art d'évoquer la moindre parcelle de beauté brillant dans les recoins les plus sombres de ses personnages. Depuis ses premiers écrits publiés en France (Une Femme simple et honnête, Féroces, Arrive un vagabond), et à l'occasion de la publication de ce nouveau livre, on (re)découvre le talent de l'auteur quand il s'agit de sublimer la mélancolie qui consument ses protagonistes.

De l'étourdissement de l'apesanteur...
La chute des Princes est la chronique brutale d'une désillusion, la chute d'un homme, comme un  écho à la folle vision d'un monde désenchantée que celui d'American Psycho de Bret Easton Ellis (mais sans le côté névrosé et psychopathe de Patrick Bateman !).

... à la morsure abrasive du macadam 
Ici, l'outrecuidance et la désinvolture du héros sont décrites avec toute la grâce qui sied à l'écriture de Robert Goolrick. Il parvient très rapidement à rendre "Rooney" attachant, à nous transmettre en filigrane l'amour qui l'habite et le hante.

Du conte de fée aux comptes de fin
Un personnage qui devient rapidement au fil des pages très charismatique, certainement pas en quête de rédemption mais qui semble s'en approcher malgré lui. L'occasion d'adapter un proverbe chinois, qui donnerait : « Il n'y a de chemin vers la rédemption, la rédemption est le chemin. »

Le chemin de Robert Goolrick est constituer d'un autre superbe roman qui nous permet d'appréhender un peu plus la mécanique Goolrick.

C'est mon coup de cœur de cette rentrée littéraire.

Robert Goolrick était l'invité du Festival America à Vincennes. Accompagné de sa traductrice Marie de Prémonville, il répond aux questions du Café Littéraire : https://www.dailymotion.com/video/x25yizg_cafe-des-libraires-2014-plus-dure-sera-la-chute_webcam

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

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