La précédente fois où j'ai eu l'occasion de lire l'effroyable histoire du massacre de Nankin en 1937, c'était en 2005 via le superbe roman de Mo Hayder, Tokyo.
Dans Nankin, publié aux éditions Fei, Nicolas Meylaender nous plonge au cœur de cette page d'histoire, dont la véracité est encore de nos jours contestés par certains, au Japon. À la manière de Frank Miller dans sa saga Sin City, le scénariste utilise une petite fille comme fil rouge, pour nous faire découvrir les différents points de vue de cette abominable attaque. Jalonnée par l'enquête de nos jours d'un avocat chinois, l'histoire nous guide dans cette journée sanglante de décembre 1937.
Zong Kai, l'illustrateur joue efficacement avec les ombres qu'il plonge dans un fond rouge sang pour évoquer le massacre et dans un fond bleu pour le récit au présent. Avec un style quasi-photographique, il saisi des instants tragiques tout en parvenant à ajouter une note d'espoir dans certains regards.
Cet album n'a pas pour but de répondre à la question du pourquoi de ce massacre. Mais elle nous invite surtout à nous demander comment une telle chose peut encore de nos jours être sujet à interprétation et à négation de la part du camp japonais.
La bibliographie en fin d'album nous invite à ne pas en rester là et à nous plonger plus en détail sur les éléments qui entourent cette triste page de l'histoire sino-japonaise.
Découvrez quelques planches de l'album sur Superpouvoir.com.
Frédéric Fontès
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