samedi 26 mars 2022

Chronique : Les Intrépides - Hervé Commère (Fleuve Éditions)

 


La magie Commère opère

À chaque fois que je découvre un roman signé Hervé Commère, j'en apprends un peu plus sur sa manière de concevoir ses histoires. Au fil des pages, j'entre-aperçois ce qui caractérise son style unique, sa patte, sa marque de fabrique.

Architecte d'intérieurs de ses lecteurs

Ses livres sont des immeubles, avec autant de personnages que d'appartements. On ouvre le livre comme on entre dans un logement accueillant. On y respire ses parfums, on y découvre ses couleurs, ses reliefs, sa chaleur, ses bruits. On nous invite à y boire et manger. À y rire et pleurer. À y murmurer et chanter. À y danser et s'aimer.

L'intrépide

Hervé Commère, chef de file de ce groupe, offre à son lectorat la chance de pouvoir intégrer cette famille d'intrépides. En tant que lecteur relevant le challenge, il fait de nous un intrépide. Comme eux, on se souvient, on se regarde et on envisage.

Le panache

Je ne considère absolument pas les Intrépides comme la première incursion d'Hervé Commère dans la littérature blanche. Parce que depuis son premier livre, J'attraperai ta mort, il ne l'a jamais quitté.
Cette manière si particulière de se raconter en racontant les autres, cette musicalité et cette élégance dans les rapports humains, cette loyauté et cette empathie que ses personnages offrent ou partagent, chacun de ces ingrédients est là depuis le début. En un mot, ce qui caractérise l'univers de l'auteur  : le panache. Pas un hasard qu'il fasse de ce mot le cœur de son récit.

L’introspection mais sans trop se poser de questions

Faire l'expérience d'un livre d'Hervé Commère, c'est évidemment s'engager dans un processus introspectif auquel il est difficile d’échapper. Mais particulièrement salutaire. Comme un juste retour des choses. Hervé Commère invoque ces interactions via des ronds dans l'eau, des lignes de chemins de fer ou des lieux d'habitation. Il nous parle et on l'écoute ainsi depuis 2009. Nous, les intrépides.

Pour celles et ceux qui cherchent le titre de leur prochaine lecture, je vais reprendre une phrase du livre :


— Tu fonces bordel ! Tu fonces !


Frédéric Fontès, www.4decouv.com

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