mercredi 21 août 2019

Chronique : le bal des folles - Victoria Mas (Albin Michel)


Le bal des folles
qui vient de paraitre ce 21 aout aux éditions Albin Michel, est le premier roman de Victoria Mas.

En refermant la dernière page, j'ai aimé découvrir que le titre et surtout la présentation de l'éditeur ne sont finalement qu'un fragment dans l'histoire de Victoria Mas.

Un prétexte qui lui permet de dépeindre le tableau peu idyllique de la condition de la femme au 19e siècle. Et plus spécifiquement de ces femmes que l'on considérait comme folles et qui se retrouvaient internées quasi systématiquement pour des motifs fallacieux.

Si "le bal des folles" est une date importante dans le calendrier de ces "patientes" et des employés de la Salpêtrière, il permet en amont à son autrice de composer des portraits de femmes sensibles, émouvants et particulièrement attachants.

En fait, Victoria Mas nous propose la conclusion optimiste d'un Luke La Main froide : comme Luke, Eugénie est "hors norme", considérée comme une personne qui n'est pas saine d'esprit et se retrouve enfermée dans une institution sensée l'isolée du reste de la population. Et lors de son passage, elle va elle aussi illuminer le quotidien de son entourage.

Pour ces premiers pas dans le grand bal de l'édition, Victoria Mas mérite amplement son étoile !

4decouv de l'éditeur : Chaque année, à la mi-carême, se tient un très étrange Bal des Folles.  Le temps d'une soirée, le Tout-Paris s'encanaille sur des airs de valse et de polka en compagnie de femmes déguisées en colombines, gitanes, zouaves et autres mousquetaires. Réparti sur deux salles - d'un côté les idiotes et les épileptiques ; de l'autre les hystériques, les folles et les maniaques - ce bal est en réalité l'une des dernières expérimentations de Charcot, désireux de faire des malades de la Salpêtrière des femmes comme les autres. Parmi elles, Eugénie, Louise et Geneviève, dont Victoria Mas retrace le parcours heurté, dans ce premier roman qui met à nu la condition féminine au XIXe siècle.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

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