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DVM commence là où MV se terminait, en prolongeant l'intrigue mais du point de vue de l'enquêteur, le Commandant de Police Vincent Auger.
Véritable fil rouge des romans de Marin Ledun, la figure de la femme a ici encore une fois une place de choix dans l'histoire. Ces mères, ce sont Laura Dahan, à la recherche de sa fille et Elisabeth, la femme du policier, tourmentée depuis la perte de son premier bébé et devenue stérile.
Du coup, le titre du livre habite l'histoire. Il nous rappelle que le ventre des mères peut aussi bien être un astre ou une étoile morte. Que ces matrices peuvent aussi devenir le foyer du pire incendie. Un étrange parallèle s'opère entre ces deux mères hantées qui se meurent lentement pour des raisons à la fois différentes et tellement semblables.
Pendant ce temps, c'est le personnage masculin incarné par Vincent Auger qui va devoir se remettre en cause en tant que flic, mari et père. Trois rôles dont il va lui falloir revêtir les différents costumes s'il veut trouver une solution à son enquête sans trop se bruler les ailes.
Au final, on découvre que l'âme du livre, c'est cet homme. Il incarne peut être à la fois la maladie et la cure, il est source d'amour et de tourments. Il devient une sorte de gardien de ces fameux ventres des mères. Son enquête va devenir son chemin de croix et il va en profiter pour se remettre en cause. Au bonheur des lecteurs qui vont découvrir l'évolution d'un personnage attachant.
Dixième roman de Marin Ledun, dixième bébé du romancier qui donne une nouvelle fois naissance à une histoire qui prend aux tripes.
Frédéric Fontès
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