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Beau parleur de Jesse Kellerman est un merveilleux titre de roman. Ça tombe bien, parce que l'auteur y est particulièrement en verve et son héros également.
Les 60 premières pages vont mettre la patience des lecteurs à rude épreuve, puisqu'il faudra passer ce cap avant que l'histoire ne décolle véritablement.
Parce qu'avant de jouer les beaux parleurs pour une riche veuve, le personnage principal du livre, qui semble nous présenter l'un des moments crucial de sa vie, va prendre le temps de nous raconter ce qui l'a amené à toquer à la porte de sa futur patronne.
Et c'est à mi-chemin entre la digression et l'incroyable énergie que développe n'importe quel beau parleur pour vous raconter une histoire.
Parce que Beau parleur est un livre à double tranchant. Pour en parler, il va falloir à notre tour jouer les beaux parleurs. Et pour le baratineur de livres que je suis (c'est le sous-titre de 4decouv :p ), c'est un nouveau challenge qui se profile à l'horizon.
La conclusion du livre est assez déconcertante mais c'est finalement un écho au débat du livre sur le libre arbitre.
Beau parleur est en fait la transcription d'une avalanche qui va tout emporter et vous laisser complètement sonnés et déboussolés.
Jesse Kellerman a voulu raconter une histoire à la fois captivante et troublante. Et il a réussi son pari avec un roman qui est dans le parfait prolongement de ce qu'il a produit jusque-là. Étant donné que l'on peut le considérer comme le plus déjanté de tous ses romans, il est à conseiller aux lectrices et lecteurs qui aiment se faire surprendre.
Beau parleur est la nouvelle histoire de dingue de Jesse Kellerman à ne pas rater le 03 octobre aux éditions des 2 Terres.
Frédéric Fontès
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