mardi 14 février 2012

Guillotine sèche de René Belbenoit (Manufacture)

Papillon et Banco de Henri Charrière, sont mes deux livres de chevet. Il me reste encore à lire À marche forcée de Slavomir Rawicz, qui est dans la pile.
Il a fort à parier que je vais me ruer sur cette édition 2012 du livre de René Belbenoit, Guillotine Sèche, à paraitre le 26 février prochain aux éditions de La Manufacture de Livres.

Le récit le plus complet, le plus précis, de celui qui n’eut d’autre choix pour sauver sa peau, que de s’évader...Quelques kilos d’archives emballés dans de la toile cirée sous le bras : il lui fallut presque deux ans pour rejoindre les U.S.A , où son livre fut édité et devint un best-seller vendu à plus d’un million d’exemplaires.

Né en 1899, René Belbenoit est arrêté pour vol en 1921 et astreint à la déportation à vie en Guyane. Belbenoit arrive au bagne en juin 1923. Après plusieurs tentatives infructueuses, il réussit en 1935 à s’évader. Après une cavale de 22 mois, en pirogue, à cheval mais surtout à pied, à travers mers, jungles, fleuves et montagnes. Seul, sans autres amis que les Indiens qui l'accueillent de temps en temps, Belbenoit réussit à gagner les États-Unis. Ses exploits et sa description de la vie des forçats sont publiés en 1938 sous le titre Dry Guillotine. La diffusion de son récit dépassera le million d'exemplaires. Il vaut au jeune forçat la célébrité et la sympathie de l'opinion américaine tout en exacerbant le ressentiment des autorités françaises. Il devient citoyen américain et meurt en 1959.
Pendant son séjour au Bagne, Belbenoit a été le compagnon de forçats célèbres (Dieudonné, Roussenq, Seznec ....). Son destin croise et recroise curieusement celui d'Henri Charrière, dit Papillon. Au-delà de la controverse, parfois excessive, née dans les années soixante-dix sur la véracité des exploits d'Henri Charrière, il est communément admis que les aventures de Belbenoit firent partie de celles parmi lesquelles Charrière a effectivement puisé pour construire le héros de son roman.



Frédéric Fontès

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