J'aime bien la manière dont Alain Henriet parvient à faire ressortir ses personnages de ses décors. Peut-être que cela vient de ce trait de contour un peu plus gras que les autres, qui permet de mettre en avant les éléments mobiles de sa planche.
Sur une base assez classique d'histoire de western, Pierre Dubois parvient à paver son récit de personnages attachants et bien campés.
Ces personnages permettent une nouvelle fois à Alain Henriet de démontrer son talent pour proposer des visages variés et dissociables. Dorothy et Sally ont de très beaux visages et il parvient à apporter ce petit supplément d'âme à ses personnages.
Je me mets à la place de Pierre Dubois, cela doit être épatant de voir ainsi ses personnages prendre vie.
Usagi est là aussi pour souligner et mettre en valeur les planches très détaillées de son compagnon.
L'album est magnifique et Alain Henriet démontre, si besoin, qu'il est toujours au rendez-vous pour offrir le meilleur à son art.
Mention également à ces cinq cases horizontales qui courent sur les deux pages. Un côté cinémascope qui permet au lecteur d'avoir une vision globale d'une scène en particulier. C'est malin et très efficace.
C'est un privilège en tant que lecteur de bande dessinée d'avoir ce genre d'album entre les mains.
Présentation de l'éditeur : Laissé pour mort par son ancien gang, Clark trouve refuge dans un fortin isolé où ne vivent que des femmes. Un sanctuaire secret, une enclave hors-la-loi où l'ordre du monde n'a plus sa place. Mais la vengeance trace sa propre route, et bientôt, le passé le rattrape. Quand les meurtriers reviennent, attirés par ce qu'ils ne devraient jamais avoir découvert, une ultime bataille s'engage. Ici, au bout du monde, sur la dernière frontière, seule la poudre parlera.
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
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