jeudi 6 octobre 2016

Chronique : La Mort nomade - Ian Manook (Albin Michel)


Ce troisième roman venant clore la trilogie Yeruldelgger aurait pu se nommer L'Amour nomade.
L'amour et la mort sont omniprésentes dans ce dernier roman de Ian Manook.
On suit depuis le premier tome cette montée en puissance, cette force inéluctable que rien n'arrête,  telle l'avancée du désert qui grappille du terrain, grain par grain.
Ian Manook démontre une nouvelle fois son talent pour proposer à ses lecteurs un casting haut en couleurs et toujours aussi attachant. Ce qui rend plus difficile la séparation avec certaines figures du livre. Il sollicite également la conscience politique et social de son lecteur.
J'ai bien aimé les paroles de chansons disséminées dans les dialogues de certains personnages, à l'image de cette dose d'ironie et de sarcasme qui épicent la vie du héros.
Je quitte Yeruldelgger en ayant l'impression d'avoir fait un bout de chemin avec lui. Manque plus que je trouve du sable dans mes chaussures !
Ce dernier opus est comme le dernier verre d'une excellente bouteille de vin : on est triste et frustré d'en avoir terminé mais on a le sourire aux lèvres, l'esprit riche des saveurs partagées.
Эрүүл мэндийн төлөө Yeruldelgger !

Retrouvez une interview de l'auteur que j'ai eu l'immense privilège de mener en 2015 à Saint-Maur en poche, en cliquant ICI.

Présentation de l'éditeur :

Usé par des années de lutte stérile contre le crime, l'incorruptible commissaire Yeruldelgger a quitté la police d Oulan-Bator. Plantant sa yourte dans les immensités du désert de Gobi, il a décidé de renouer avec les traditions de ses ancêtres. Mais sa retraite sera de courte durée. Deux étranges cavalières vont le plonger bien malgré lui dans une aventure sanglante qui les dépasse tous. Éventrée par les pelleteuses des multinationales, spoliée par les affairistes, ruinée par la corruption, la Mongolie des nomades et des chamanes semble avoir vendu son âme au diable !
Des steppes arides au c ur de Manhattan, du Canada à l Australie, Manook fait souffler sur le polar un vent plus noir et plus sauvage que jamais.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

Aucun commentaire: