Chronique : Manuel de dramaturgie à l'usage des assassins - Jérôme Fansten (Anne Carrière)

Présentation ICI

Faire un mauvais rêve après avoir tourné les premières pages du nouveau roman de Jérôme Fansten est un signe qui ne trompe pas : c'est le début d'un troublant voyage de 460 pages qui va sans cesse remettre en question vos certitudes de lecteur.
Un exercice de style à la fois captivant et effrayant, presque hypnotique. Jérôme Fansten transforme son roman en une sorte de maison abandonnée, où chaque nouveau chapitre devient une nouvelle pièce que l'on aborde avec une appréhension grandissante. Chaque bruissement de pages tournées provoque le grincement sinistre du plancher. Et où le reflet d'un vieux miroir couvert de toiles d'araignée devient miroir d'un reflet.
Le doute s'installe d'une manière oppressante : qui est qui ? Qui est vu, qui est reflet ? Le manuel de dramaturgie à l'usage des assassins de Jérôme Fansten propose une incroyable mise en abyme qui chamboule pages après pages le confort du lecteur. L'entité Fansten va vous emprisonner dans un courant d'air froid qui vous ne lâchera pas une seule seconde...

Frédéric Fontès, www.4decouv.com