dimanche 31 août 2014

News : Les Abysses du temps - Maxime Chattam (Pocket)


C'est le 13 novembre prochain que les éditions Pocket publieront une version intégrale du diptyque du temps de Maxime Chattam, formée de Léviatemps et du Requiem des Abysses.
Publiés à l'origine en grand format respectivement en 2010 et 2011 (puis en poche), les deux livres mettaient en scène un héros écrivain, Guy de Timée, dans le Paris de 1900.

Voici ce que j'en disais lors de leurs sorties :
Léviatemps. Belle description du Paris de 1900, qui devient un personnage à part entière. J'ai également beaucoup aimé la mystérieuse ombre qui plane sur ce roman. À noter un final dantesque, que les fans de Jérôme Bosch devrait apprécier et un coup de projecteur intéressant sur cette mystérieuse ombre... (Chronique complète ICI).

Le Requiem des abysses. Guy de Timée, peut être moins agaçant que lors de sa première apparition, va avoir beaucoup de travail. Le duo qu'il forme avec Faustine devient particulièrement attachant. Surtout quand on découvre les nombreux points communs qu'il a avec un autre duo de personnages écrit par l'auteur, celui formé par Joshua Brolin et Juliette Lafayette dans l’Âme du Mal, le premier opus de sa célèbre Trilogie du Mal. (Chronique complète ICI).

Diptyque qui, à mon humble avis, sort particulièrement du lot dans la bibliographie du romancier français.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com


jeudi 28 août 2014

Chronique : La chute des Princes - Robert Goolrick (Anne Carrière)

Présentation ICI
« Quand vous craquez une allumette, la première nanoseconde elle s'enflamme avec une puissance qu'elle ne retrouvera jamais. Un éclat instantané, fulgurant. L'incandescence originelle.
En 1980, j'ai été l'allumette. Cette année-là, je me suis embrasé pour n'être plus qu'une flamme aveuglante. »
The Rise and The Fall
Robert Goolrick a l'art d'évoquer la moindre parcelle de beauté brillant dans les recoins les plus sombres de ses personnages. Depuis ses premiers écrits publiés en France (Une Femme simple et honnête, Féroces, Arrive un vagabond), et à l'occasion de la publication de ce nouveau livre, on (re)découvre le talent de l'auteur quand il s'agit de sublimer la mélancolie qui consument ses protagonistes.

De l'étourdissement de l'apesanteur...
La chute des Princes est la chronique brutale d'une désillusion, la chute d'un homme, comme un  écho à la folle vision d'un monde désenchantée que celui d'American Psycho de Bret Easton Ellis (mais sans le côté névrosé et psychopathe de Patrick Bateman !).

... à la morsure abrasive du macadam 
Ici, l'outrecuidance et la désinvolture du héros sont décrites avec toute la grâce qui sied à l'écriture de Robert Goolrick. Il parvient très rapidement à rendre "Rooney" attachant, à nous transmettre en filigrane l'amour qui l'habite et le hante.

Du conte de fée aux comptes de fin
Un personnage qui devient rapidement au fil des pages très charismatique, certainement pas en quête de rédemption mais qui semble s'en approcher malgré lui. L'occasion d'adapter un proverbe chinois, qui donnerait : « Il n'y a de chemin vers la rédemption, la rédemption est le chemin. »

Le chemin de Robert Goolrick est constituer d'un autre superbe roman qui nous permet d'appréhender un peu plus la mécanique Goolrick.

C'est mon coup de cœur de cette rentrée littéraire.

Edit : Robert Goolrick était l'invité du Festival America à Vincennes. Accompagné de sa traductrice Marie de Prémonville, il répond aux questions du Café Littéraire : https://www.dailymotion.com/video/x25yizg_cafe-des-libraires-2014-plus-dure-sera-la-chute_webcam

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

lundi 25 août 2014

Chronique : Deep Winter - Samuel W. Gailey (Gallmeister)

Présentation ICI
Deep Winter est le premier roman de Samuel W. Gailey à paraitre le 28 août aux éditions Gallmeister.
Il est traduit par Laura Derajinski (on lui doit, entre autres, les traductions des Fleurs de l'ombre de Steve Mosby et Artères souterraines de Warren Ellis).

Très bon premier roman de Samuel W. Gailey. Je retrouve en Danny des personnages que j'avais aimé suivre dans d'autres romans, comme dans la Ligne Verte, l'Enfant perdu ou Savemore. C'est glaçant, ça défouraille de partout et c'est très bien écrit. Samuel W. Gailey utilise habilement son casting et donne à chacun un nouveau chapitre présentant son point de vue.

Un de mes coups de cœur de la rentrée.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

samedi 23 août 2014

Chronique : Le Diable, tout le temps - Donald Ray Pollock (Livre de Poche)


Ce roman est une véritable toile d'araignée.

Outre le fait que le lecteur s'y retrouve rapidement piégé, c'est aussi ce qui représente le mieux le fond et la forme du livre : plus vous progressez vers le centre, vers le futur de l'histoire, plus les cercles diminuent pour ne laisser la place qu'à une seule personne. Plus vous vous éloignez du centre, plus vous découvrez le passé de ces héros/araignées.


« Quand il arriva au sommet de la colline, il frôla une toile d'araignée et sortit des bois obscures. »

On pense aussi aux fameux cercles de l'Enfer imaginé par Dante Alighieri (Franck Thilliez l'évoque très bien dans son nouveau thriller à paraitre, Angor) : les derniers cercles accueillent les êtres responsables des pires atrocités mais ces derniers se trouvent aussi être les plus intelligents et les plus conscients de leurs mauvais actes.

L'Enfer vu par Sandro Botticelli
 On retrouve dans cet immense filet différent personnages, tous vénéneux à leur manière. Donald Ray Pollock tisse alors des interactions comme autant de points de rencontre entre ces chasseurs sur la même toile.
J'ai été captivé par ce premier roman et je compte bien me replonger dans l'univers de l'auteur avec son premier recueil de nouvelles, Knockemstiff (Buchet Chastel, 2010).

En 2011, Robert Goolrick avait chroniqué le roman pour le Washington Post (ICI).
Livre chroniqué via les éditions du Livre de Poche et leur opération estivale  http://www.lecamionquilivre.com/

Frédéric Fontès, www.decouv.com

vendredi 1 août 2014

BD : Ghosted t.1 - Joshua Williamson & Goran Sudžuka (Delcourt)


Ghosted tome 1 Mission Fantôme reprend les cinq premiers épisodes d'une série US publiée aux éditions Image Comics. Il est traduit par Hélène Remaud-Dauniol et la couverture est de l'excellent illustrateur italien Matteo Scalera.
Vous prenez Ocean Eleven, vous placez les personnages dans la maison qui a servi de décors au roman de Shirley Jackson, The Haunting of Hill House, vous ajoutez une pincée de Dormunder façon Donald Westlake pour la sélection d'une équipe improbable et détonante, vous secouez bien et vous obtenez un cocktail pétillant particulièrement intriguant.
C'est diabolique et la lecture de ce premier tome se révèle être dès les premières pages très addictive.
Aux commandes, Joshua Williamson jeune scénariste originaire de Portland (Captain Midnight, Voodoo) et Goran Sudžuka aux dessins, que l'on connait pour son travail sur Y The Last Man et Wonder Woman.
Vivement la suite !

Présentation de l'éditeur : Jackson T. Winters est un des plus grands cerveaux criminels de son époque... sauf qu'arrêté lors de son dernier coup, son talent se perd en prison. Alors, lorsqu'un riche collectionneur, un brin pervers, le fait évader, ce n'est pas pour ses beaux yeux : il doit monter une équipe de chasseurs. Leur mission ? Attraper un fantôme, et compléter ainsi la collection du milliardaire...

Frédéric Fontès, www.4decouv.com